Un huis clos réunissant dix personnages sur l'île du Nègre, toutes présentes à l'invitation d'un certain A.N. O'Nyme. Une comptine évoquant la disparition progressive de dix nègres. Un décompte macabre des survivants (cela m'a fait penser à Battle royale).
Avec les personnages on peut se demander qui est l'assassin.

Le célèbre roman d'Agatha Christie, encore jamais lu...
Cf. note de lecture sur mon blog.

Livre lu dans mon adolescence. J'ai pris autant de plaisir à sa relecture.

Voilà!! j'ai enfin lu ce classique du genre policier, et mon tout premier Agatha Christie. J'en suis très contente, ça été une très belle découverte et du coup je pense bien lire un autre policier de cette auteure prochainement ;-)

Voilà bien longtemps que je voulais m'y atteler. Depuis mon enfance j'entends parler de "dix petits nègres". Bon, je n'ai jamais aimé le mot "nègre". Alors ça me repoussait un peu, j'avais peur de tomber dans une lecture colonialiste.
Et puis - certains d'entre vous le savent - même si je lis des romans, c'est un genre avec lequel j'ai du mal, ou du moins je me vante de ne pas aimer les romans.
En plus, c'est un roman policier, et si vous voulez me faire fuir, proposez-moi soit de la fantasy, soit un policier.

Mais bon, en cette fin d'année 2010, je n'avais guère à manger que des livres qui sont dans ma bibliothèque "à lire un jour" (pas de livres neufs - il fallait attendre Noël!!!), pas de Jacques Ellul, pas de livres pour lesquels je me serai de suite enflammé de passion... La preuve? Ma dernière note de lecture, sur la dame blanche...

Voilà donc Laudateur se mettant à lire Agatha Christie, qu'il ne connaissait que de nom, et de cinéma, bien sûr.
Et vous savez quoi? Pendant ma (courte et rapide) lecture de ce livre, j'ai laissé tomber tout autre livre. Vrai je vous jure! Je ne sais pas, c'est ce qu'il me fallait en cette fin d'année sans doute, mais c'est exactement ce dont j'avais envie. Et je n'avais rien envie de lire d'autre!!! C'est proprement incroyable.
Un grand plaisir à lire ce petit bouquin, avec son intrigue bien menée, et où finalement je suis déçu d'avoir connu le dénouement. Parce que si j'avais envie - comme tout le monde - de savoir qui était ce M. Owen, meurtrier pervers et bien malin (je soupçonnais quelqu'un mort dès de départ de l'histoire... mais non!), au final j'aime bien cet état de mystère, où l'on ne sait pas, et où tout est flou, sans certitude, et rien n'est déterminé.

Voilà un roman qui fait date dans mon histoire de bibliophage.

Mon préféré d'Agatha Christie.
10 personnes ne se connaissant pas sont invitées sous un motif fallacieux à passer un week-end dans un manoir sur une île perdue. Personne ne sait qui est le mystérieux mécène les ayant attiré là, mais ils apprennent bientôt qu'ils ont été piégés : au cours du dîner, une voix sortie d'on ne sait où leur annonce qu'ils se sont tous rendus coupables d'un crime, et qu'ils vont le payer. Et effectivement, ils commencent à mourir un par un (au rythme de la comptine donnant son titre au roman) et lorsque les survivants se rendent compte que le tueur est forcément l'un d'entre eux la tension et les suspicions montent à leur comble...

Quel livre prenant! On n'a plus envie de le lâcher avant de connaître le fin mot de l'histoire.
La scène du gramophone est fabuleuse, elle m'évoque l'atmosphère étrange des meilleurs "Chapon melon et bottes de cuir".
Quant au concept, il aurait inspiré une série comme "Lost" que cela ne me surprendrait guère...

Huit personnes d'horizons très différents sont invitées par un mystérieux U. N. Owen à venir séjourner dans une villa située sur l'île du Nègre, perdue au bord de la côte du Devon. Se trouve ainsi réunis le juge Wargrave, Véra Claythorne professeur d’éducation physique, l’aventurier Philip Lombart, Emily Brent une vieille fille, le général MacArthur, le docteur Armstrong, le playboy Tony Marston et le détective privé Blore. Cependant, arrivés sur l’île les invités ne retrouvent pas leur hôte, mais seulement un couple de domestiques, les Rogers qui, pas plus que les invités, ne connaissent l’énigmatique U. N. Owen. Pourquoi ces dix personnes ont-elles étaient réunies sur cette île ? Après le premier repas, une voix inattendue et pénétrante s’élève dans la maison et profère des accusations de meurtres envers chacun des 10 occupants de l’île. S'ensuit une série de meurtres apparemment inexplicables, tous calqués sur une comptine anglaise Ten Little Niggers :

Dix petits nègres s'en furent dîner,
L'un d'eux but à s'en étrangler
– n'en resta plus que neuf.
Neuf petits nègres se couchèrent à minuit,
L'un d'eux à jamais s'endormit
– n'en resta plus que huit.
Huit petits nègres dans le Devon étaient allés,
L'un d'eux voulut y demeurer
– n'en resta plus que sept.
Sept petits nègres fendirent du petit bois,
En deux l'un se coupa ma foi
– n'en resta plus que six.
Six petits nègres rêvassaient au rucher,
Une abeille l'un d'eux a piqué
– n'en resta plus que cinq.
Cinq petits nègres étaient avocats à la cour,
L'un d'eux finit en haute cour
– n'en resta plus que quatre.
Quatre petits nègres se baignèrent au matin,
Poisson d'avril goba l'un
– n'en resta plus que trois.
Trois petits nègres s'en allèrent au zoo,
Un ours de l'un fit la peau
– n'en resta plus que deux.
Deux petits nègres se dorèrent au soleil,
L'un d'eux devint vermeil
– n'en resta donc plus qu'un.
Un petit nègre se retrouva tout esseulé,
Se pendre il s'en est allé
– n'en resta plus... du tout.

Tandis que les morts se succèdent la psychose s’installe et va crescendo entre les invités qui ne savent plus à qui se fier et se suspectent les uns les autres. L'explication sera finalement donnée par une confession écrite par l'assassin et jetée dans une bouteille à la mer...

Ce huis-clos mortel est des plus réjouissant ! On suspecte tour à tour les personnages qui meurent un à un, déjouant progressivement toutes nos élucubrations, on se perd délicieusement dans les méandres de cette énigme peu commune et inquiétante, la trame est très originale et le dénouement pour le moins... inattendu ! Un bon polar bien ficelé.

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Dix petits nègres (Ten Little Niggers), publié en 1939 est, probablement avec Le Crime de l'Orient-Express, le plus célèbre des romans policiers écrits par l'auteur britannique Agatha Christie (1890-1976).

Lu il y a très logtemps au collège, j'ai même joué le rôle du juge dans une pièce

Je le lisais à la lueur d'une lampe de poche une fois l'extinction des feux prononcée par mes parents. J'avais 10 ans et je n'arrivais plus à dormir. Frissons de terreur et de plaisir. Agatha Christie dans toute sa splendeur