Madre dios, quel salmigondis ! J'ai bien failli laisser tomber ma lecture au bout d'une trentaine de pages tant je trouvais cela lourd, très lourd. Mais en tournant les pages très vite, j'ai fini par ressentir un petit effet euphorisant qui n'était pas désagréable au final. La tentative de drague de la voisine est un un moment fort à ne pas manquer. Le reste, ma foi ...

Gurb extra-terrestre fraîchement débarqué sur Terre (envoyé en mission par ses compatriotes) ne donne plus de nouvelles.
Celui-ci a disparu et un de ses acolytes est envoyé à son tour pour le retrouver.
Dès lors, la vie sur notre planète lui semble tellement fabuleuse que tous les paradis terrestres le pervertissent et lui font perdre la tête.
Mendoza par cette comédie en profite pour critiquer la société "d'hyperconsommation" et montre l'absurdité de nos modes de vie.
On ne s'ennuie jamais avec les personnages farfelus de ce livre. On rit même de bon cœur.
Ce roman est très surprenant !
Je le conseille vivement.

Gurb et son collègue sont envoyés en mission interspatiales pour découvrir des civilisations inconnues. Leur vaisseau atterit à Barcelone, et ils prennent l'apparence d'être humains pour découvrir notre civilisation.

Le principe de ce livre m’a rappelé « Les lettres persanes » ou « Les visiteurs » : catapulter quelqu’un d’une autre culture/époque dans notre société à nous pour mieux la critiquer. Si le procédé est connu, le fait que ce quelqu’un soit un extraterrestre permet d’écrire un livre particulièrement absurde, cocasse et savoureux. J’ai donc bien plus apprécié ce roman que les deux opus cités ci-dessus.

Je me suis très souvent esclaffée au cours de la lecture. Mon passage préféré concerne probablement la (non) visite des musées, que j’ai trouvé particulièrement hilarant. Et la fin est une jolie pirouette.

Bien que le livre se déroule en Espagne et ait été écrit dans les années 90 (je crois), il me semble tout à fait pertinent pour la France à l’heure actuelle. En tant que parisienne, j’aurai cependant ajouté un passage sur les délices du RER...

Gurb a disparu dans Barcelone, dissimulé sous les traits de Madonna. Précision : Gurb est un extraterrestre. Parti à sa recherche sous une apparence moins voyante, son coéquipier tient scrupuleusement le journal de ses observations. Une satire délirante et désopilante de notre monde moderne.
Ce court roman est plutôt amusant, dans le genre burlesque. Le héros essaie de s’intégrer aux humains, mais il accumule les bourdes et en est rarement conscient. C’est ce décalage qui fait rire, par exemple lorsqu’il essaie de draguer sa voisine :
- 20h30, il lui demande du riz -> très heureux de voir que son plan marche !
- 20h35, deux cuillerées d’huile ;
- 20h39, une tête d’ail ;
- 20h42, 4 tomates pelées, sans pépins ;
- 20h44, du sel, du poivre, du persil, du safran ;
- 20h46, 200g d’artichauts (déjà bouillis), des petits pois et des haricots mange-tout ;
- 20h47, elle lui donne 2000 pesetas et lui d’aller manger au restaurant et de la laisser tranquille ;
- 21h00, il est tellement déprimé qu’il n’a pas la force de manger.
Quelle patience, quand même (et quel frigo bien rempli !)… ‘fin bref, fin de l’exemple :-)
C’est très bien mené durant tout le début du roman. En revanche, vers les deux tiers, j’ai commencé à décrocher, je ne suivais plus du tout ce qu’il se passait, le fait que la ficelle ne change pas émoussait mon intérêt… D’autant plus que j’ai trouvé la fin bâclée.
Bref, mon avis est mitigé, dommage que la fin ne vaille pas à mon goût toute la première partie.

Sympa, très originale satire de la société espagnole. Pas toujours facile de se repérer dans les références hispano-hispaniques, mais globalement ça ressemble à la société française, la religiosité en moins.
Au début ça me semblait un peu lourd, mais on rentre rapidement dans le schéma du livre, qui se lit finalement très vite.