Passionnant de bout en bout. L'écriture de Zola, bien sûr, mais les descriptions sont moins longues, moins précises que d'habitude, ce qui en fait un roman plus moderne, plus "accrocheur".

Cf. note de lecture sur mon blog.

Je l'ai relu avec autant de plaisir que lorsque je l'avais découvert quand j'étais au lycée : comme un polar plein de rebondissements.
J'aime bien la montée dramatique du passage où le mécanicien se cache de nuit derrière un tas de charbon pour tuer Roubaud qui fait sa ronde, ne sachant pas s'il aura la force morale pour y parvenir.
Ce qui me paraît extraordinaire, c'est qu'après la remontée du train, à l'extérieur, avec sa femme Séverine, et alors qu'il vient d'assassiner le président Grandmorin, que Roubaud puisse se pencher à la fenêtre de son wagon pour discuter avec un collègue et et celui-ci ne remarque rien dans son attitude ou ses vêtements.
Quant à Jacques Lantier, c'est vraiment un serial killer en puissance. Et la chute finale du livre est... vraiment une chute !

un roman d'amour et de mort à désespérer de la nature humaine
l'univers ferroviaire est fascinant et la course folle vers l'enfer démente
en fait tout est démesuré, on ne rencontre que des esprits malades ...
luxure, jalousie, cupidité, démon du jeu et quand la crise est passée, une grande indifférence, un sentiment de totale innocence encore plus désolants
La bête humaine, celle qui, semble-t-il sommeille en chacun de nous; mais aussi et surtout cette locomotive aimée à l'égal d'une femme...

Encore un roman très dur de Zola, où la passion, la folie, la cupidité conduisent aux pires violences. Des personnages amoraux, que l'on voudrait invraisemblables.
Dans la première partie du roman l'atmosphère est allégée par la grande importance du chemin de fer et de tous les aléas des voyages, mais ensuite folie et passion emportent les personnages dans une angoissante descente aux enfers.

Lire ou relire ce grand classique dans le train et sur la ligne-même où s'est passé le meutre de Roubaud, descendre en gare de Malaunay, tout en mourrant d'envie de rester à bord pour passer le fameux tunnel... quels frissons !