Livre dont le mérite principal a été de me permettre de biffer une des catégories du Défi Éclectique et de se lire vite. Pas désagréable au demeurant.
Cf. avis complet sur mon blog.

Par hasard la reine d'Angleterre découvre qu'un bibliobus vient régulièrement derrière son palais et découvre le plaisir de lire. C'est bientôt une passion dévorante chez elle, ce qui perturbe son entourage, en dérangeant leurs habitudes, qui va tout faire pour la dissuader de poursuivre.
Un petit livre avec beaucoup d'humour à lire "comme un spectateur".

Un conte atypique dans lequel la reine d'Angleterre se transforme en boulimique de lecture, au détriment de ses fonctions de souveraine.



Je crois que l'on ne peut pas mieux expliquer pourquoi nos Piles à lire ne cessent de grandir <3

Divertissant, court, foncez si vous ne l'avez pas lu .

C'est la reine d'Angleterre qui se met à lire, et ça dérange son entourage. Ce petit roman est excellent, court et bon.

Un livre plaisant; soit une gentille comédie ; mais rien d'extraordinaire pour moi si ce n'est une belle éloge de la lecture.
Je me reconnais dans cette phrase :
"Il y avait une part de tristesse dans ce phénomène: pour la première fois de sa vie, elle avait l'impression d'avoir manqué beaucoup de choses"

Bennett, impalpable et subtil comme toujours, même cette fois-ci il ne déçoit pas. La reine Elisabeth, tout à coup et par hasard, se découvre lectrice. Avec les bouleversements que cet insolite intérêt semblent causer à tous ceux qui gravite autour de la souveraine ; avec le sourire de l'auteur quand il regarde l'entière structure monarchique ; avec l'apologie de la lecture pour soi-même, l’idée de fond qui en émerge est que la passion peut vous pousser au-delà de toute limite, peut vous faire des choses que vous imaginiez impossibles. La passion comme détonateur, semble suggérer Bennett, pour briser des barrières. Qu'ensuite, le texte traite de lecture plutôt que de quelque chose d’autre, qu’importe.

De l'humour anglais, toujours au deuxième degré, une héroine fabuleuse, et l'air de rien, un livre qui donne envie de lire, de replonger dans ses classiques, d'aller à la bibliothèque, et de partager ses lectures. A mettre entre toutes les mains

Toute cette drôle d'histoire commence avec des chiens royaux, courant comme des dératés jusqu'au bibliobus. Premier petit sourcil relevé : y a des bibliobus à Buckingham Palace?! Bref, la Reine rattrape ses toutous, et, bien élevée comme elle est, se sent obligée d'emprunter un des livres du bibliobus.
C'est toujours dans le bibliobus qu'elle fait la connaissance de Norman, un jeune cuisinier, mordu de lecture et ravi de conseiller la Reine dans ce domaine. Toute surprise de se découvrir cette nouvelle passion, elle promeut Norman qui devient son "tabellion particulier".
Bien évidemment, cette nouvelle lubie royale est loin de plaire à tout le monde. Son secrétaire particulier voit d'un très mauvais oeil ce Norman se rapprocher de sa patronne, et le Premier Ministre ne pense que stratégie politique (et il va sans dire que lire n'en est pas une bonne).
La Reine se doit de remplir ses obligations... Mais enfin, elle est quand même la Reine, et elle a 80 ans, donc elle peut quand même faire un peu ce qui lui plaît dans sa bibliothèque personnelle. Au diable toutes ces recommandations qu'on lui fait de toutes parts : elle ne renoncera pas à sa passion de la lecture, bien au contraire.
Ce tout petit roman est truffé de réflexions sur la lecture, dans lesquelles les lecteurs que nous sommes se reconnaîtront :
"Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu".
"Je perçois la littérature comme une immense contrée, inscrivit-elle un jour ; je me suis mise en route vers ses confins les plus extrêmes, en sachant que je ne les atteindrai jamais".
J'ai souri à plusieurs reprises, à certains passages pleins d'humour un peu pince-sans-rire.
C'est un petit roman très divertissant, qui fait passer un bon moment. Cela dit, ce n'est pas non plus pour moi le coup de coeur qu'il a été pour tant d'autres lecteurs ; tout y est assez convenu, assez attendu, et je ne pense pas que ce soit un livre mémorable. Cela dit, et même si j'aurais aimé voir un peu plus le duc d'Edimbourg (m'a toujours intriguée, celui-là!), j'ai aimé découvrir une Elizabeth II certes fictive mais humaine et sympa!
Un autre point qui me semble intéressant à relever est la vision qu'ont la plupart des gens de la lecture dans ce roman : la lecture, ce n'est pas bien sérieux, et ça fait misanthrope. On peut s'interroger sur le nombre de personnes qui, dans la vraie vie cette fois-ci, partagent cette vision des choses.

J'ai beaucoup aimé l'humour décalé de ce roman - ça se lit tout seul, l'histoire est passionnante, où on découvre la Reine d'Angleterre pris par une soudaine passion pour la lecture, au point qu'elle en délaisse les convenances liées à son rang.

" dans l'obscurité, la reine songea brusquement que, une fois morte, elle n'existerait plus qu'au travers les souvenirs des gens. Elle qui n'avait jamais dépendu de personne allait connaître le même sort que n'importe qui. La lecture ne changerait rien à cet état de fait, mais l'écriture le pouvait" (page 145)

"Lorsqu'on a 80 ans, les évènements ne se produisent plus : ils se reproduisent" (page 160)

et aussi la toute dernière phrase qui clôt ce livre mais que je ne dévoilerais pas...

beaucoup d'humour ""so british" dans ce livre qui se lit très facilement, les passages sur le plaisir et l'intérêt de lire m'ont vraiment beaucoup plus, et je me suis même trouvé des points en communs avec la reine d'Angleterre figurez vous :)

Et si la reine d'Angleterre devenait une bookcrosseuse ... euh non, quand même pas, mais une dingue de livres. Une fiction qu'on aimerait voir se réaliser. Un petit livre très futé.

gentillet sans plus... ne laisse pas un souvenir impérissable.

Lu d'une traite, ce court roman est un bel hommage à la littérature non seulement anglaise (beaucoup de références utilisées à bon escient). C'est très plaisant : on comprend que ce livre ait eu du succès outre Manche car l'auteur n'en est pas à sa première facétie apparemment. Décalé, drôle mais aussi source de réflexion pour les lecteurs boulimiques que nous sommes ! "Elle comprit alors que la lecture fonctionnait au fond comme un muscle qu'elle avait fini par exercer. Elle pouvait à présent lire ce roman sans difficulté et avec grand plaisir ..."

Où Elizabeth W. découvre "que chaque livre l'entraînaît vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir,quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu" (p33), y prend de plus en plus de plaisir et finit même par négliger quelque peu ses devoirs...Réjouissant !