4 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[Long week-end | Joyce Maynard, Françoise Adelstain (Tra...] |
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Message |
FRAC
Sexe: Inscrit le: 28 Nov 2006 Messages: 265 Localisation: Belgique Liège
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Posté: Ven 04 Mar 2011 22:37
Sujet du message: [Long week-end | Joyce Maynard, Françoise Adelstain (Tra...]
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Henry est un adolescent qui vit seul avec sa maman, Adèle, dans une petite ville de la côte est des Etats-Unis. Un peu avant la rentrée, Henry et sa mère vont faire les coures au supermarché du coin. Et là, ils sont enrôlés par Frank, un détenu évadé, qui s'impose à eux et se fait héberger par eux. Entre Frank et Adèle, ç ne traîne pas, ils tombent très amoureux l'un de l'autre. Frank a une personnalité attachante, et Henry commence par l'aimer. Mais très vite la jalousie s'instille dans son cœur, et il éprouve des sentiments de crainte : crainte de la réalité qui se cache derrière la condamnation de Frank, crainte de le voir partir avec sa maman en l'abandonnant à son père avec qui il ne s'entend guère. Petit à petit, la personnalité de l'évadé et aussi celle d'Adèle sont dessinées avec beaucoup de talent et d'une manière très nuancée. Les difficultés de l'adolescence constituent également un des fils conducteurs du roman, puisque toute la narration est vécue à travers le regard du jeune garçon.
J'ai bien aimé ce roman plein d'humanité.
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[Long week-end | Joyce Maynard] |
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Auteur |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Lun 08 Fév 2010 10:31
Sujet du message: [Long week-end | Joyce Maynard]
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« Il n'est plus resté que nous deux, ma mère et moi, après le départ de mon père. Et il avait beau dire que je devais aussi considérer comme membre de ma famille le bébé qu'il venait d'avoir avec sa nouvelle femme Marjorie, plus Richard, le fils de Marjorie, qui avait six mois de moins que moi et qui pourtant me dominait dans tous les sports, ma famille, c'était ma mère, Adele, et moi, point barre. Plutôt y admettre le hamster Joe que ce bébé, Chloé.» (p. 9)
En cette année 1987, Henry, le narrateur de Long week-end, a treize ans, la voix qui déraille, une imagination qui le travaille, des accidents nocturnes. Il vit seul avec sa mère et dîne tous les samedis avec son père qui les a quittés pour épouser sa secrétaire, Marjorie, qu'il ne supporte pas. Jusque-là rien d'extraordinaire ; on pourrait croire à un énième livre sur l'adolescence et ses questionnements. Sauf qu'Adele, la très jolie maman d'Henry, est loin d'être ordinaire, un peu à la marge, excentrique. Elle ne sort pratiquement plus de la maison, ne les nourrit que de surgelés et de soupes Campbell qu'elle achète pour des mois, se souvient de la période où elle rêvait d'être danseuse... Pendant ce temps, Henry s'ennuie ferme et espère « qu'il se passe quelque chose ».
Pour le Labor Day, Henry réussit à entraîner sa mère au supermarché. Là-bas, un taulard évadé et blessé les prend discrètement en otage, puis se fait conduire jusqu'à chez eux où il s'installe pour un « long week-end ». Et contre toute attente, Adele accepte d'aider Frank dans sa cavale. Mais l'idylle qui se noue illico entre les deux adultes n'est pas sans inquiéter Henry : pourtant sous le charme de Frank, il craint de se voir supplanté auprès de sa mère. Quatre jours durant, le trio va ainsi vivre un singulier huis clos, chacun se révélant un peu plus au fil des heures, au fil des pages... Et, vingt ans plus tard, avec émotion et humour, Henry révélera les secrets de ce long week-end qui lui a appris à grandir...
Long week-end hésite ainsi entre deux genres vagues et incertains, la comédie adolescente naïve et romantique et le sombre récit d'apprentissage, mais se voit sauvé par des personnages assez consistants pour donner envie de les suivre. Et en tout premier lieu Adele, qui évoque ses espoirs déçus, son mariage qui est parti dans tous les sens, et le reste, l'indicible. Frank aussi, qui petit à petit va raconter ce qui lui est arrivé, ce qui n'apparait pas dans les journaux qui parlent du fugitif. Et enfin Henry bien sûr, partagé entre les embarras de l'adolescence et son amour infini pour sa mère sur les bizarreries de laquelle il pose un regard à la fois incrédule, désolé et attendri. Entre deux considérations (faussement) naïves, Henry à l'art de l'analyse in petto empreinte de gravité. Ruminées avec candeur, ses petites remarques sur lui-même et sur les autres rythment son récit initiatique pour en faire un récit à la fois drôle et grave. Car voilà un roman qui à la fois donne la recette de la tarte aux pêches, décrit l'émoi du premier baiser, dépeint la solitude des banlieues résidentielles, évoque la détresse d'une femme comme étrangère au monde, et rappelle la fragilité du bonheur...
le cri du lézard
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