J'ai beaucoup aimé découvrir le style de Selma Lagerlöf, qui a une plume très agréable ; j'ai apprécié également de pouvoir lire, avec mes yeux d'adulte, l'histoire de Nils, qui me fascinait tant étant petite. De beaux paysages, de belles amitiés... Des tas d'éléments accrocheurs.
Et pourtant je me suis rapidement ennuyée. C'est longuet, c'est répétitif! Je n'ai pas eu le courage de suivre les aventures de Nils jusqu'à leur fin et ai abandonné le livre avant même d'avoir atteint le premier tiers (la version intégrale fait quand même 600 pages, alors 600 pages de gentilles oies, méchants renards et lacs gelés, aussi splendides soient-ils...).

Nils Holgersson est un mauvais sujet, fils de fermier, qui tourmente les bêtes de la ferme et désobéit à ses parents. Un jour, il joue un mauvais tour à un tomte (sorte de petit lutin), qui le rend alors semblable à lui. Voulant rattraper un jars qui veut suivre un vol d'oies sauvages, le voilà embarqué avec elles dans un long voyage à travers la Suède...

Voilà un roman que j'ai "manqué" quand j'étais enfant et je me suis demandé en vain pendant toute la durée de la lecture si j'aurais aimé plus ou moins, si j'avais pu le lire dans l'enfance (ses 445 pages ne m'auraient pas fait peur). Il est certain que c'est agréable à lire, ce mélange de géographie (qui m'a donné à la fois envie d'aller en Suède et d'ouvrir un atlas : je n'ai pu réaliser que la deuxième !) et de conte, avec sa dose de merveilleux et de répétitions, mais vers la fin, le didactisme devient un peu pesant et je me suis surprise à avoir hâte que ce voyage s'achève et que les pages se tournent plus vite.
Effet pervers de la pàl vacillante dans mon dos ? Certainement, certainement... et c'est vraiment dommage.
Impression que le roman, après un certain stade, ne me surprendra plus ? Sûrement aussi.