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Les notes de lectures recherchées

3 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (2 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : new-york

[New York Trilogie, Tome 1 : La Ville | Will Eisner]
Auteur    Message
parsifal



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 16 Sep 2007
Messages: 457
Localisation: Belgique

Posté: Sam 13 Aoû 2011 10:03
MessageSujet du message: [New York Trilogie, Tome 1 : La Ville | Will Eisner]
Commentaires : 0 >>

La « Trilogie New York » réalisée par Will Eisner entre 1981 et 1992 se compose de 4 travaux distincts: La Ville, L’Immeuble, Carnet de notes sur les Gens de la ville et Les Gens. Ils ont en commun la ville de New York, une ville chère à l'auteur qui ne se limite pas d’être en toile de fond mais devient le véritable protagoniste des histoires.
Dans les brefs récits de "La ville", Will Eisner choisit successivement des éléments typiques de la ville - la grille d'aération du métro, le perron d'un immeuble, la poubelle, le métro, la bouche d’incendie, le son et la fenêtre – et il transforme ces objets anonymes et insignifiants en observatoires, dépositaires d'histoires et catalyseurs de petits, grands événements de la vie des newyorkais.
« Carnet de notes sur les gens de la ville » est, par contre, une enquête sur comment la ville influence les habitudes, les manières de faire et les styles de vie de ses habitants. Eisner observe en silence ses concitoyens et fixe sur un bloc note imaginaire de brefs flashs dans lesquels il montre comment les personnes sont influencées par le temps, l’odeur, le rythme et l’espace.
Les deux travaux sont complémentaires. Dans les deux, Eisner a une approche d'archéologue des vies humaines, épluchées pour montrer les façades que les gens construisent autour d’eux pour survivre dans la jungle de ciment, et d'anthropologue des constructions citadines, dans lesquelles il réussit à cueillir l'âme.
Et c’est vraiment l'âme renfermée dans les murs de la ville que constitue le thème de L’Immeuble. Issus de l'introduction à l’Immeuble : « Je sais maintenant que ces structures, incrustées de rires et tachées de larmes, sont plus que des édifices sans vie. Il n’est pas possible qu’ayant fait partie de la vie, ils n’aient pas, d’une façon ou d’une autre, absorbé les radiations émises par l’interaction humaine. »
Dans Les Gens, le rôle de la ville devient très marginal et nous voyons émergé une galerie de personnages eisneriens qui s’usent en existences tragiques et grotesques.
La tragédie touche la vie de tous les personnages dans les quatre histoires, perdus dans l’existence, qui souvent franchissent les limites de la tolérance.
Par exemple dans New York : La Ville, une mère pauvre voit scellée par la commune la bouche d’incendie face à sa maison, son unique source d’eau pour nourrir son enfant en couches.
Eisner cependant aime sa ville et ses citoyens et soulage et rend supportables et poétiques leurs vies grâce à des petites touches de grotesque, données soit en recourant à des idées hors du commun (le personnage de Gens qui est exclu de la société parce qu'un journal a publié par erreur la nouvelle de sa mort) soit en dessinant les personnages avec des traits peu réalistes et fort théâtraux.
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[New York : trilogie. T. 1, La Ville | Will Eisner]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1996
Localisation: Nîmes

Posté: Jeu 26 Nov 2009 14:50
MessageSujet du message: [New York : trilogie. T. 1, La Ville | Will Eisner]
Commentaires : 0 >>

Roman graphique créé entre 1981 et 1992 par le génial Will Eisner (1917-2005), père du Spirit (1940), la trilogie sur New York aborde dans le premier tome la ville elle-même à travers une grille d’aération, un perron, la poubelle, la bouche d’incendie, la boîte aux lettres, le lampadaire, la fenêtre, le mur, le bloc, etc. A première vue, il n’y a rien de palpitant mais c’est sans compter sur la vision de l’auteur, sa virtuosité graphique et la foule croquée par le maestro qui s’agite autour des objets emblématiques de la grande ville. On est à New York ; on pourrait être dans n’importe quelle mégalopole. En deux planches savamment construites ou en quelques « vignettes brèves et incisives », Will Eisner dilue divinement son encre noire et développe son trait onctueux et dansant, velouté et vivant, d’une précision stupéfiante, croquant le vif pour mieux l’incarner. Il n’y a jamais rien de mièvre dans les vues rapportées. La scénette intitulée « Une liaison dans la ligne locale » est une merveille tant le talent est éclatant et concentré, transcrivant avec un art consommé de la litote les aspirations volatiles des banlieusards du métropolitain, rêvant des vies qui leur semblent idéales et qui apparaissent banales, voire étriquées aux yeux du lecteur. Will Eisner ne juge pas et ne caricature pas. Si le propos est sombre, la vie croquée ne l’est pas moins. La lâcheté, la violence, la solitude, la bêtise, la velléité, l’amour, la foi composent une symphonie que le maître orchestre d’une baguette ailée et brillante, imprégnée d’humour et de compassion.
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