Ce roman nous offre une vision de l'Inde de 1975, une période cruelle où règne la corruption, l'injustice du système des castes, un régime totalitariste. Mais il est aussi l'histoire tendre et naïve de deux intouchables qui vont devenir tailleurs et venir vivre, en compagnie d'un étudiant parsi, chez une femme qui sera leur employeur et qui apprendra au fil des pages à les aimer.
Cette amitié, cette solidarité entre pauvres rend encore plus intolérable les coups durs de l'existence (famille massacrée quand un intouchable veut utiliser son droit de vote, rafles pour alimenter des camps de travaux forcés ou pour atteindre les quotas du Planning Familial et donner lieu à des stérilisations forcées...).
L'auteur est un excellent conteur qui sait nous entraîner avec ses personnages et qui nous fait sourire souvent, mais les dernières pages surtout donne un goût amer à ce très bon roman.

Dans le cœur de Inde contemporaine nous suivons l’histoire de 4 personnages qui se retrouvent à vivre ensemble. Tous on une vie bien particulière que l’on va apprendre à connaître au fil des pages.

Ce roman est très dur, il nous montre la réalité de l’Inde sans tabou. Il est extrêmement bien écrit car malgré son volume on ne voit pas les pages passer. En tous les cas il nous fait réfléchir sur l’être humain.

Un livre indispensable pour contrebalancer les guides touristiques sur l'Inde. Car le Guide Bleu ou Lonely Planet ne nous préparent à la vraie vie des Indiens
Le roman de Mistry est un pavé de près de 900 pages, que l'on ne peut laisser de côté une fois commencé. Il raconte la vie de taileurs et d'une veuve qui les héberge, d'un étudiant venu de la montagne, lui aussi pensionnaire. Mais aussi d'un mendiant chaleureux, bref des gens de peu, des intouchables pour la plupart. Et tant d'autresersonnages.
L'intérêt de l'Equilibre du Monde, outre le côté entre Dickens et Zola indien qu'il offre, c'est de nous présenter des évènements qui opnt marqué l'Inde et contre lesquels l'auteur s'indigne et argumente par la force de sa plume. insi il en est du despotisme, et de l'illégalité du règne d'Indira Gandhi, des horreurs commises pour se maintenir au pouvoir (meutres, déportation, camps de travail, etc) mais aussi le caractère forcé des campagns de stérilisation des hommes, et d'autres tragédies que je vous laisse découvrir.
Cependant, si Rohinton Mistry commet là un roman engagé, c'est d'abord un roman, un livre passionnant.

En Inde, vers 1975, quatre personnes sont réunies et vont passer un an de leur vie côte-à-côte.
Cela se passe pendant l'état d'urgence déclaré par Indira Gandhi alors qu'elle était premier ministre, qui lui a permis notamment de modifier rétroactivement la loi afin que la fraude électorale qu'elle a commise devienne quelque chose de légal, et qu'elle soit donc légalement élue. Le livre décrit un pays en piteux état : les manifestations sont interdites, les gens sont jetés en prison sous le moindre prétexte, les policiers sont achetés et la justice se fait en fonction de qui a le plus de pouvoir, des camps de stérilisation forcée sont mis en place afin de lutter contre la démographie galopante, les bidonvilles fleurissent puis les policiers qui ont touché des pots de vin pour les laisser construire touchent d'autre pots de vins et les rasent, ...
Deux des personnages sont des intouchables qui auraient dû être travailleurs de cuir mais se sont rebellés contre leur destin et son devenus tailleurs. Les gens de haute caste dans leur village ne tolèrent pas cela, et le récit des atrocités qu'on leur fait subir, à eux et à leur famille, fait vraiment froid dans le dos.

Pendant toute une année, les personnages vont donc tenter de se débrouiller malgré les conditions difficiles, ils vont lutter contre la pauvreté, lutter pour conserver un emploi et un logement et ne pas finir à la rue comme tellement d'autres personnes. Les difficultés vont les rapprocher et ils vont petit à petit devenir amis, ce qui ne veut pas dire que leur vie en deviendra plus facile.
Ce livre est très bien écrit même si certaines choses m'ont semblé parfois un petit peu artificielles, et je l'ai beaucoup aimé. Au-delà du côté roman, je l'ai un peu lu comme un documentaire. Ce livre dresse un tableau bien noir de l'Inde de cette époque, dont je ne suis pas à même de dire s'il est complètement vrai ou pas, mais il me semble qu'il l'est au moins en bonne partie. J'ai fini la lecture boulversée, et en ressentant que j'avais une chance incroyable d'être française.

Pendant près de 700 pages on vit avec Ishvar et Om deux tailleurs, "des intouchables", avec Dina une jeune veuve parsi, Maneck étudiant descendu de ses montagnes, les mendiants et leur maitres.
J'ai été vraiment prise par cette lecture. J'ai souris avec eux, j'ai tremblé avec eux et j'ai pleuré aussi.
Un visage de l'Inde contemporaine à la fois cocasse et triste, violent et plein d'humanité, très émouvant.
C'est vraiment un livre important.