3 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : dictature, junte, liberte, poesie, resistance
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[Le quatrième soupirail | Marie-Sabine Roger] |
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Auteur |
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Message |
kalistina
Sexe: Inscrit le: 29 Avr 2006 Messages: 620 Localisation: marseille
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Posté: Sam 11 Avr 2009 23:59
Sujet du message: [Le quatrième soupirail | Marie-Sabine Roger]
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Commentaires : 0 >> |
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Un beau jour, les militaires débarquent inopinément chez Liberto et l'arrêtent, sous les yeux de son fils Pablo, qui a eu le temps de se cacher. Le père avait prévenu l'adolescent que la menace pesait sur lui, en raison de ses idées, de ses convictions ; ses amis des "soirées poésie" ont déjà tous arrêtés.
Pablo est rempli de haine envers les soldats tout comme envers lui-même, lui qui est libre... Il revient dans la maison à demi-calcinée par les soldats et trouve les poèmes que son père imprimait, poèmes dont il se désintéressait totalement jusque-là. Il décide alors de se battre pour sauver son père de la prison et de la torture. Chaque nuit, il prend des risques insensés pour aller lire des bribes de poème à son père, à travers le soupirail de la cellule. C'est la poésie qui aide Liberto à se maintenir en vie, la poésie comme seule bouée, come dernier attachement au goût de liberté.
Le quatrième soupirail est un tout petit roman, mais il ne faut pas s'y fier : il est dense, il vous attrape et vous émeut. Face à l'injustice dont son père et tant d'autres sont victimes, Pablo va grandir très vite. Il va lui falloir ruser, mettre sa vie en danger... Il découvre la haine, l'incompréhension, la souffrance, mais aussi le courage et le poids des idéaux. Marie-Sabine Roger décrit très bien la stupeur du jeune homme lorsqu'il prend conscience du pouvoir des mots et de la peur qu'ils peuvent provoquer, des réactions extrêmes qu'ils peuvent susciter : "pour des mots, pour des poèmes, on pouvait arrêter un père? On pouvait débouler à grand flots de poussière, dans des jeeps débordant de haine et de fusils? On pouvait incendier, détruire, et repartir? Pour des mots, on pouvait mourir?".
C'est donc un roman d'apprentissage, et un hommage aux idées et à la poésie qui sait si bien leur donner leur valeur. Il est publié dans une collection pour lycéens, mais son style et la façon dont il traite de ce thème (la censure, la vie dans un pays géré par la junte) n'ont rien d'enfantins. C'est à mettre entre les mains des ados comme des adultes.
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[Le quatrième soupirail | Marie-Sabine Roger] |
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Auteur |
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Message |
Momo
Sexe: Inscrit le: 04 Oct 2005 Messages: 443
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Posté: Lun 20 Fév 2006 23:05
Sujet du message: [Le quatrième soupirail | Marie-Sabine Roger]
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Commentaires : 1 >> |
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Pablo, le héros du Quatrième Soupirail revient, vingt ans après, devant le collège San Marco alors réquisitionné par la junte au pouvoir pour mener ses interrogatoires à l’abri des regards indiscrets. Pablo avait seize ans lorsque son père, avait été arrêté et emprisonné là, pour avoir d’imprimer et diffuser des poèmes, quand la dictature avait brûlé, censuré, interdit « tout ce qui de loin ou de près parlait de liberté, de révolution, de justice et d’espoir, ce qui pouvait tirer un homme vers le haut ».Marco avait alors 16 ans, il entre dans un réseau de résistance et se fait embaucher comme plongeur à la cuisine. Il apportera un peu de douceur à son père en murmurant le soir, par le quatrième soupirail, celui de la cellule de son père, des bribes de poèmes, les vers de la liberté.
Invictus
Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent
Une âme qui est noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller:
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout, bien que blessé.
De ce lieu d'opprobre et de pleurs
Je ne vois qu'horreur et ombre,
Les années s'annoncent périlleuses
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme:
Je suis maître de mon destin;
Et capitaine de mon âme.
Out of the night that covers me,
Black as the Pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds, and shall find, me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
William Ernest Henley. 1849-1903
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