La saga de la famille Jensen, "les gens d'Hellemyr", lieu-dit près de Bergen, continue sur le même ton sec et descriptif que le premier tome. On a bien compris que ces pauvres gens, gras, puants, alcooliques, sont aussi irrécupérables au travers des générations. Il y a un semblant d'espoir, de flamme, de volonté de se sortir de leur misère chez certains membres de la famille. Espoirs vite éteints, expédiés en quelques lignes par l'auteur dans les fins de chapitres.
J'ai eu du mal à terminer ce volume et je crois que je vais m'arrêter là pour la saga, car j'ai du mal à trouver un intérêt à en remettre une couche

Entre Zola et Dickens, voici une littérature naturaliste et sociale, l'histoire d'une famille miséreuse, montrée du doigt, décrite avec toutes les tares imaginables mais qui mérite qu'on s'y attache, autant que toute famille de la bonne société.
L'écriture est sans concession, sans angélisme à l'égard des "gens d'Hellemyr", à tel point qu'on est parfois surpris par la sècheresse des transitions, ou les traits des personnages un peu trop forcés.