Millenium c’est avant tout le mystère de la disparition d’une jeune fille dans les années soixante. Une enquête bien ficelée mais qui pour moi n’est pas vraiment au cœur du succès de ce polar suédois. L’intérêt réside surtout dans le couple d’enquêteurs. Si comme moi vous tombez sous le charme de ces deux personnages, c’est gagné ! Vous allez passer un bon moment. D’ailleurs une bonne partie des sept cents pages est consacrée à la vie compliquée de super Blomkvist et de Lisbeth. Déboire professionnel, vie amoureuse et blessures personnelles sont aussi importants sinon plus que la recherche de Harriet Vanger. Un très bon moment de lecture.

Je me suis enfin plongé dans Millenium et je n'ai pas été déçu ! Des personnages captivants et une intrigue menée de main de maître. Une très belle réussite !

Ce premier opus de "millenium" m'a été chaudement conseillé par des proches alors je m'y suis plongée sans méfiance. Et il a de nombreux points positifs qui justifient sa popularité: une intrigue intéressante, une atmosphère sombre et violente qui prend à la gorge, une analyse pertinente du monde politico-économique suédois et mondial, et enfin, le dernier mais pas le moindre: le personnage de Lisbeth Salander.

Lisbeth est brillante, blessée, vindicative, gothique et émotionnellement handicapée. Sa personnalité est originale et la mieux travaillée du roman. J'avais hâte de lire les passages où elle avait un rôle.

Tous ces éléments font que "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" est un roman qui se laisse lire facilement et rapidement.

Malheureusement, l'enthousiasme (presque) unanime pour ce livre ne m'a pas atteinte.

La raison principale est le personnage de Mikael Blomkvist. Il est le cliché même de l'insertion de l'auteur dans tout ce qu'il a de plus désagréable (Stieg Larsson est journaliste et a lancé son propre petit journal indépendant, tout comme son héros).
Trop parfait, Mikael "tombeur de ces dames" Blomkvist exaspère. Il a même réussi à me gâcher vers la fin le personnage de Lisbeth, ce qui était difficile vu que je l'adorais.

On peut reprocher un déséquilibre dans les deux premiers tiers du roman entre les parties consacrées à Lisbeth, passionnantes et glauques, avec celles consacrées à Mikael, parfois lentes et tournant trop souvent vers "la vie rêvée de Stieg".

Bref: beaucoup d'idées originales qui auraient méritées d'être un peu mieux exploitées. Bien, mais pas exceptionnel.

Bluff complet.
J'ai bien sûr vu le film. Les films. Et je voulais lire les livres - parce que j'avais plutôt bien aimé les films - mais j'attendais qu'ils sortent en poche (ça veut dire que j'attends la suite, en langage codé).
Mais quelle claque! C'est banal de le dire, mais le film à côté (outre le fait que ce soit un téléfilm nordique) c'est du pas intéressant! Le livre - 700 pages - se dévore d'un rien, j'ai été happé par l'histoire très rapidement, que dis-je 'l'histoire'... il y a plusieurs histoires dans cette histoire, plusieurs enquêtes qui s'entrechevêtrent, les personnages sont compliqués à souhait, et les surprises bien présentes, même si on a vu le film!
Bref, vous l'aurez compris, j'ai énormément aimé.
C'est banal de dire ça de Millénium, je pense.
Mais des fois je m'autorise à être banal.
C'est comme ça.
Vivement la sortie du 2 en poche!!!

On en parle, on en parle !Le style est simple, les personnages originaux et l'histoire intéressante. Mais la longueur du livre et l'horreur de l'histoire au final est un peu déroutant et fait logiquement entrer ce livre dans la catégorie des bouquins "noirs"

Voilà plusieurs jours que je m'inflige la version audio de l'opus à succès "Millenium", dans mes trajets en voiture, courts, moyens ou longs et qu'entre un "oh, pfff", un "eh ben, mon vieux, on édite des pensum comme ça, en Suède ?", un "et on en traduit pour l'étranger, mais pourquoi donc ?", plusieurs "oh, je vais arrêter cette m*rd*, j'aime mieux les Arctic Monkeys", j'en étais à suer en Ph4 à l'idée qu'il me restait un CD à écouter.
J'ai eu un sursaut d'espoir à deux entrées en scène de personnages féminins Lisbeth, puis la nièce de Wanger, hélas vite éteint. Même les scènes égrillardes n'insufflaient aucune vie.

Puis j'ai eu l'idée libératrice d'aller lire les critiques sur Amazon.fr (je connaissais déjà celles d'ici, très élogieuses), après y avoir cherché l'ISSN parce que je voulais inscrire mon audiobook sur l'Agora. Après tout, peut-être était-ce le début qui me semblait avoir été écrit en mangeant un sandwich à ces fromages en tube qu'ils ont en Suède, tout en gardant un œil sur la téloche et les cours de la Bourse ? La suite allait-elle me faire changer d'avis ?
J'ai eu confirmation que, non seulement ça ne serait pas le cas, mais savoir que m'a suffi à décider de retourner aux Arctic Monkeys dès demain : toutes les critiques mettant une étoile, spécialement celle de Nico (la première) auraient pu être écrites par moi, sans en changer un mot.
Ma sévérité est à la mesure de l'exaspération que j'ai ressentie à chaque minute de cette écoute.

Pour moi ce fut mon meilleur livre lu en 2009 , après un début difficile , on commence à s'accrocher aux personnages ainsi qu'à l' histoire , ensuite pas moyen de lacher le livre avant le mot fin.
fin pas tout à fait puiqu'il y la suite , millénium 2 que je vais m'empresser de lire....

Excellent... On est emporté en Suède dans l'univers des violences faites aux femmes, de l'économie, de l'espionnage. Les personnages sont attachants et en même temps extrêmement violents dans leurs sentiments.

Ca y est, j'ai enfin commençé la trilogie Millenium! Et bien que je craignais d'être aussi déçue qu'à la lecture du Da Vinci Code, j'ai été très très agréablement surprise. Le tome 1 est un excellent thriller/polar.

D'après moi, ce qui fait sortir ce polar de la masse c'est la mutitude d'histoires parallèles. Plusieurs mystères se croisent et s'imbriquent: le scandale financier, la disparition d'Harriet, l'assassin, le passé de Lisbeth, etc. Par à cette variété, le livre se distingue d'un polar de facture classique.

Seule frustration: de l'avoir lu à une vitesse d'escargot. Qui a dit que l'on n'oubliait jamais sa langue maternelle??

Un peu déçue par rapport aux critiques tellement enthousiastes entendues... en plus j'ai trouvé ça relativement mal écrit/traduit.
Ce n'est pas le livre époustouflant que j'attendais (ne m'a pas empêchée de dormir!), mais j'ai tout de même passé un bon moment; les personnages sont attachants et on a envie de les suivre dans de prochaines aventures.

Le début de la saga ! Super !

Pour apprécier pleinement le livre, je pense qu'il faut être calé en économie, ce qui n'est pas mon cas..Les manigances des grands requins des affaires passent très, très au-dessus de ma tête et j'ai sauté ça et là plusiurs passages d'explications que je ne comprenais pas. D'ailleurs, j'en ai un peu honte à voir le nombre des lecteurs-trices qui ont adoré!

Le personnage de Lisbeth m'a bien plu et parfois amusée, dommage qu'il me paraisse peu crédible.Les méchants sont si horribles qu'il me tardait d'en être débarrassée en arrivant à la fin du livre; mais jamais je n'ai été tentée de l'abandonner en route.

C'est un roman d'envergure et ce doit être un bon roman quand on comprend tout. Je lirai probablement la suite, après une bonne période de repos!

Ma mère m'a fourré ce bouquin entre les mains en me disant : "Toi qui fais de l'informatique, ça va vraiment te plaire" (elle a adoré).
Oui mais... moi qui fais de l'informatique, j'ai surtout trouvé que c'était de la science-fiction... La description des techniques de piratage employées est tout simplement hallucinante, on se croirait dans 24h, en pire. Je me demande toujours quand je lis ce genre de livre si l'auteur est au courant qu'il écrit de la science-fiction, ou bien s'il pense écrire quelque chose de crédible (je n'ai rien contre la science-fiction, bien au contraire, mais un bouquin de science-fiction qui se présente comme un livre de fiction non science-fictionnesque me fait une drôle d'impression...)

À part ça (mais c'est un gros "à part"), j'ai beaucoup aimé ce livre. L'enquête menée par le personnage principal est bien menée et captivante, et j'ai dévoré ce livre à partir du passage où l'enquête décolle vraiment.

Les 100 premières pages sont très très longues, puis tout s'accélère et on est emporté par le flux Millénium !

à mon humble avis, l'inconvénient d'un livre qui a du succès, c'est qu'on en a beaucoup entendu parler, et qu'on entame le livre avec déjà une idée en tête.
Millenium a eu un gros succès, il est précédé de ses qualificatifs "prenant", "impossible à lâcher" & autres "j'ai pas réussi à dormir avant de l'avoir fini".
résultat: quand je l'ai attaqué, je m'attendais bien sûr à un truc de fous. Et non, j'ai réussi sans problème à reposer le livre, à aller dormir, parfois au milieu d'un chapitre.
J'ai malgré tout bien aimé les intrigues, les personnages, tout est plutôt bien ficelé, mais ça ne colle tout de même pas avec l'engouement général, alors forcément je suis un rien déçue.
Par ailleurs, je trouve qu'il y a quand même de sacrées longueurs, des parties qui me paraissent parfaitement superflues, avec un luxe de détail qui me laisse dubitative, et puis ça dilue un peu le propos...

Mais j'ai beau dire, j'ai quand même lu la suite...

Il FALLAIT le lire! Tout le monde l'a lu...
C'est un livre divertissant. On se laisse accrocher par le deroulement de l'enigme mais c'est un livre qui ne me laissera pas un souvenir imperissable. Je n'ai pas envie de lire les autres tomes...

Commentaires de Gérard :

J'ai eu un peu de mal à comprendre l'engouement qu'a suscité "millénium" ! Certes, il y a des idées originales, comme ces énigmes qui s'entremêlent des personnages originaux et on apprend quelques éléments sur l'histoire de la Suède durant le seconde guerre mondiale et ses relations avec le nazisme.
Mais, beaucoup de choses sont un peu exagérées : une intrigue où les coupables sont si excessivement méchants qu'elle devient difficile à croire, des enquêteurs caricaturaux dans l'autre sens. Les réactions de Mikael dans les situations difficiles sont trop idéales, et Lisbeth relève du cliché maintenant banal du génie informatique révolté par la civilisation. Toutefois, cette enquête sur des événements vieux d'une quarantaine d'années est originale, et les passages où Lisbeth apparaît sont ceux qui m'ont paru les plus intéressants — malgré les précisions informatiques souvent inutiles qu'on y trouve). Je n'ai vraiment été pris par l'histoire qu'aux environs de la page 300 ; avant j'ai trouvé trop de longueurs et des péripéties souvent prévisibles ! Sur la fin, les états d'âmes de Mikael posent cependant une question intéressante…

Bon, j'ai été assez critique, probablement en réaction au grand succès de ce roman, mais même s'il ne me paraît pas mériter tout ce battage, il reste d'une lecture agréable et finalement assez prenante ; et je lirai sûrement la suite !

et de mop1

Ce livre se lit très facilement, les personnages sont originaux et ont de la présence, les paysages de Suède et le mode de vie sont dépaysants et bien décrits, le suspense est prenant. Jai pris beaucoup de plaisir à lire les 400 premières pages.
J'ai également apprécié l'opposition entre deux conceptions de la morale.

Mais trop c'est trop (je n'ose en dire plus pour ne rien dévoiler à ceux qui ne l'ont pas lu) et la fin n'en finit pas.

Je conçois l'engouement provoqué par ce livre, mais ce n'est pas le chef-d'œuvre annoncé.

Emprunté à la médiathèque sur la foi de tous les commentaires enthousiastes du forum, car je prévoyais de l'offrir à mon fils.
Une fois plongée dans la lecture, j'ai eu des doutes quant à l'opportunité de lui proposer un tel tableau d'horreurs...
Quand il l'a eu terminé, il s'est précipité pour s'offrir les deux autres...C'était donc un très mauvais cadeau car il lui a couté cher (et il a refusé ma proposition de les lui rembourser), mais apparemment un très bon choix de lecture
Quant à moi, j'avais lu avec fièvre les deux autres. Les personnages sont attachants et les intrigues bien menées; je serais curieuse de les relire pour voir si ça fonctionne toujours aussi bien..Un jour, peut-être...

J'ai eu un peu de mal à m'intéresser à cette "famille nombreuse", mais après les 100 premières pages, on entre dans le vif du sujet, et on n'a plus envie d'en sortir. Suspense garanti ! J'ai hâte de lire les deux autres tomes, en espérant y retrouver Mickaël et Lisbeth en super détectives !

Je ne suis pas sûre que ça vaille un bon Fred Vargas, mais j'ai quand même trouvé cette lecture agréable, je me suis laissée emportée par le suspense...Lisbeth et Michaël sont très attachants, et je pense que j'aimerai les retrouver dans le tome suivant...

une intrigue principale très cohérente, bien menée et au dénouement surprenant digne des grands auteurs de romans policiers, accompagnée d'intrigues secondaires qui ne nuisent pas à la clarté du récit et son bien imbriquées les unes dans les autres.
Les personnages sont bien construits, on en déteste certains et on en adorent d'autres.
Enfin, on se demande ce que ce "titre" nous réserve pour finalement être tout à fait adapté au contenu.

On ne présente plus Millenium ! mais quel plaisir de découvrir ces personnages que je retrouverai avec bonheur dans les numéros 2 et 3.

A dévorer.
En plus ca se passe en Suède.

Au début on est un peu effrayé par le volume, le nombre de pages. Puis le début, un peu impénétrable sur les turpitudes industrielles et économiques.
Mais l'écriture est tellement agréable, qu'on lit sans s'en rendre compte, et on découvre petit à petit les personnages, l'intrigue, et on n'a qu'une envie, continuer à lire!

Un roman policier très particulier, des personnages inhabituels, des relations anticonformistes...
Une excellente découverte! Au bout d'à peine dix pages j'avais compris pourquoi il y avait tant de lecteurs enthousiastes! (et s'il m'a fallu plus de dix jours pour le lire, ça a bien été par manque de temps.... snifff)

J'ai longtemps hésité à ouvrir ce roman car j'ai toujours peur des livres dont on entend trop parlé, mais j'ai succombé et je ne regrette pas. Les personnages sont très travaillés et l'histoire ne se contente pas d'une simple énigme à résoudre. Au moment, où l'on croit le roman fini, l'auteur prend le temps de bien terminer toutes les histoires lancées au début du roman.

Très bon roman policier, prenant, passionnant. Une belle écriture qui nous happe du début à la fin.
Un très bon moment de lecture.

Je n’ai qu’un mot à dire « Epoustoufflant » !
La lecture s’est effectuée sur un mode frénétique, scotché dès la première page, délivré à la dernière, alors comment vous décrire ce récit, peut-être en le référençant ….. essayons !!
Mélanger du juridico-économico-policier à la Grisham avec du sordide à la Chattam, agrémenter l’ensemble d’un souci du détail d’enquête à la Sherlock Holmes des temps modernes, vous obtiendrez la recette d’un roman bourré de suspense et d’intrigues diverses.
Bref, une très bonne lecture ….. bien distrayante, et je dis « vivement la suite …. »

Mikael Blomkvist est un brillant journaliste spécialisé en économie. A la suite d'une opération plus ou moins hasardeuse, il se voit condamné à 3 mois de prison et une grosse amende pour diffamation sur la personne d'un important chef d'entreprise. Alors qu'il touche le fond, un autre industriel, en retraite, lui propose de se mettre au vert pour écrire l'histoire mouvementée de sa famille. En fait, il a surtout en tête de résoudre un mystère qui le torture depuis près de 40 ans : la disparition inexpliquée d'une jeune nièce, sur une île coupée du monde...

Précédé d'éloges intarissables, ce livre est enfin tombé entre mes mains impatientes... et ne les a plus lâchées jusqu'à ce qu'il soit terminé! Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi prenant, au point d'en perdre le sommeil et (presque) l'appétit! Je me disais "encore une ou deux pages" et hop, c'était reparti pour une dizaine de pages, au point de délaisser ma famille et toutes mes obligations... Bref, une histoire haletante, des personnages très soignés et atypiques et une grosse envie de me jeter sur le tome 2 de cette trilogie, que j'ai aussi entre les mains et avec l'obligation de le lire vite car la liste d'attente est longue derrière moi à la bibliothèque!

Grand roman policier qui se dévore, malgré sa taille. Larsson prend le temps de camper les personnes, dérouler l'intrigue pour mieux nous tenir. Il sait remarquablement bien orchestrer les seconds rôles, et les premiers. Les personnages sont attachants

Le roman commence doucement, tranquillement. On a même l'impression vague de faire du surplace pendant un moment. Mais Larsson prend le temps d'installer tous ses personnages et son intrigue. Il nous imprègne de l'ambiance, et nous permet de nous familiariser avec les nombreux personnages de la famille Vanger. Et heureusement : ça permet de ne pas se retrouver perdu au milieu de la masse des informations.
Et une fois que l'enquête sort de son bourbier, les choses s'accélèrent, et l'histoire devient vraiment haletante : j'ai fini les 300 dernières pages en deux jours tant je voulais savoir la suite. bon, j'avais démêlés quelques éléments mais l'écriture et la façon dont les personnages évoluent et se retrouvent coincés dans certaines situations m'a gardé en haleine.
Larsson a un réel talent d'écriture, il ne néglige pas ses personnages, n'en fait ni des supers héros ni des grands écorchés vifs de la vie. Très réaliste et très noir, ce livre me précipite vers le second volet!

Tout le monde ne peut pas être un tortionnaire sans état d’âme et sans repentir. Bien que l’horreur soit humaine, la compassion, l’amour ou la culpabilité sont des sentiments forts qui peuvent servir aussi de garde-fous. Le bourreau n’est pas toujours là où on l’attend. Il est protéiforme, s’exprime à des degrés divers et comme le phénix des légendes, il peut renaître de ses cendres. Dans Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, le lecteur assiste, médusé, à une valse du mâle où les femmes trinquent. De la femme battue régulièrement par son mari, vomit par son père, à la fille victime d’inceste sous l’œil indifférent de sa propre mère, de l’amante maltraitée et sommée d’avorter à la jeune femme violée par son tuteur, la liste semble sans fin dans la trilogie de Stieg Larsson, Millenium. Bien que les lendemains dégrisent toujours, avec un goût amer dans la bouche, le roman se consume d’abord lentement dans les volutes blêmes de la Suède contemporaine puis s’opacifie, devient plus dense à mesure que l’enquête du journaliste Mikael Blomkvist avance. L’attention du lecteur croît à mesure que les fils de l’intrigue se nouent. Rapidement, il devient impossible de lâcher le livre tant le récit est prenant. Les rapports complexes entre les personnages et l’évolution de l’histoire sont plausibles de bout en bout. Il se dégage une atmosphère envoûtante, cruellement désenchantée. On se prend à s’attacher à Lisbeth Salander, enquêtrice hors pair, informaticienne géniale dotée d’une mémoire photographique, ceci en dépit de ses méthodes terriblement efficaces mais hors-la-loi. Œil pour œil et dent pour dent pourrait être son credo. Il devient de plus en plus rare de trouver un livre bon de la première à la dernière ligne. La structure narrative du roman est intéressante aussi. Si on est littéraire, on peut parler de récits enchâssés avec un lien de cause à effet. Si on est informaticien, on peut parler de données encapsulées avec un lien hiérarchique. Ici, on déverrouille des tiroirs à secrets comme on ouvre des fichiers informatiques. Une histoire en dévoile une autre, dans un jeu de miroirs déformants. La vache qui rit n’est pas toujours un mammifère débonnaire et la mise en abîme n’est pas seulement un procédé littéraire. L’écrivain Stieg Larsson est vraiment doué. Il sait prendre son lecteur par la main et ne plus le lâcher. On peut aussi le remercier de ne pas s’appesantir sur les éléments macabres de son histoire et de nous gratifier de phrase comme celle-ci : « Elle comprit tout à coup que l’amour est l’instant où le cœur est sur le point d’éclater. »

Bien, double enquète, criminelle et policière, bien écrit!

Excellent.
Tous les ingrédients sont là : une intrigue, des bons (un peu trop bons) et des méchants (un peu trop cruels), des personnages intéressants (bien que parfois un tout petit peu tirés par les cheveux), un bon dosage entre passé (sur fond de saga familiale) et présent (environnement contemporain), une écriture fluide, un rythme constamment adaptée au récit. Mais surtout la création d'une Ambiance. Parfois c'est un peu trop de tout mais impossible de poser ce livre une fois commencé sa lecture. Je me suis dépêchée d'acheter le tome 2 et vais commencer à le dévorer dès ce soir.

Les hommes qui n'aimaient pas les femmes est un bon polard, je suis d'accord avec vos notes de lecture, en particulier celle de BMR. J'ai mis 4 **** pour l'originalité des personnages, journaliste et hackeuse asociale ainsi que pour le suspens de la recherche dans les archives photographiques, l'aspect jeu de piste...

Un policier noir, violent, implacable. Très bien écrit et rondement mené.Vite la suite!

On avait acheté ce bouquin après plusieurs bonnes notes lues sur les blogs mais il avait fini par traîner au fond de la PAL (la Pile À Lire) à cause de son abominable couverture qui, invariablement, menaçait de nous plonger dans une espèce de remake des Orphelins Beaudelaire.
Mais non, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, du suédois (oui, encore !) Stieg Larsson, n'a rien d'un roman pour ados.
C'est un polar de bonne facture.
L'écriture est plutôt du genre simple et basique (Elisabeth George et Sue Grafton sont d'ailleurs citées) mais à force de lire des auteurs qui par la force de quelques mots arrivent à vous scotcher au fond de votre canapé, on devient difficile ...
Les gentils sont trop gentils et sont heureux en amour comme en affaires.
Les méchants sont trop méchants, au point d'en être caricaturaux et peu vraisemblables, et le scénario suit parfois des péripéties à peine crédibles.
Alors, qu'est-ce donc qui fait que l'on reste accrocher à ces pages ?
Sans doute la découverte de cette Suède que l'on parcourt, polar après polar : avec sa fête de la Saint-Jean (on pense à Henning Mankell et ses Morts de la Saint-Jean), ses sectes Pentecôtistes (on pense à la finlandaise homonyme Asa Larsson et son Horreur boréale) et toujours le souvenir des démons nazis des années noires (de nouveau Henning Mankell avec le Retour du professeur de danse).
Sans doute aussi, l'originalité d'une enquête qui, cette fois, n'est pas menée par le flic désabusé de service, mais par un journaliste économique qui s'attache à une ado attardée au passé trouble, hackeuse au mauvais caractère. Ces deux-là mènent une longue investigation qui fait tout le charme de ce bouquin.
Enfin, c'est aussi, comme le titre l'indique, une diatribe contre ces hommes qui n'aiment pas les femmes et donc contre les violences subies. Le messages est clair.
Un thriller bien venu pour les plages cet été.
[...] Il était d'avis que la vraie mission journalistique était d'examiner les chefs d'entreprise avec le même zèle impitoyable que les journalistes politiques surveillent le moindre faux pas chez les ministres et les parlementaires. Il ne viendrait jamais à l'idée d'un journaliste politique de donner à un chef de parti un statut d'icône.
[...] Ce jour-là Lisbeth était vêtue d'un tee-shirt noir avec une image d'E.T. exhibant des crocs de fauve, souligné d'un I am also an alien. Elle portait une jupe noire dont l'ourlet était défait, un court blouson de cuir noir râpé, ceinture cloutée, de grosses Doc Martens et des chaussettes aux rayures transversales rouges et vertes, montant jusqu'aux genoux. Son maquillage indiquait qu'elle était peut-être daltonienne. Autrement dit, elle était extrêmement soignée.
Deux autres épisodes sont parus mais ce seront les derniers : l'auteur vient de décéder.

Si vous avez un truc urgent à faire dont vous ne voulez pas vous détourner, ne commencez pas ce livre ! Dès les premières pages, vous êtes capté(e)s, et c'est le drame : un polar à vous couper le souffle !

Tout commence avec le mystère des fleurs séchées (je n'en dis pas plus), les malversations économiques, le journalisme d'investigation. Ici, pas de flic pour mener l'enquête, mais des personnages attachants : Mikael, journaliste condamné pour diffamation et Lisbeth, jeune paumée très douée pour les enquêtes personnelles. Les enquêtes s'entrecroisent, c'est brillant, tout simplement. Sans parler de l'adrénaline par moments... formidable ! Et puis, le grand froid, c'est tout à fait dépaysant. Une seule envie : lire Millenium 2, et vite !!!

Ah ça mes amis c'est du polar ! Du suspense, une enquête mais sans flic, de la Suède, des personnages atypiques sympathiques ou antipathiques, sincères ou fourbes , un vrai régal.
Et dire qu'il y en a deux autres après....