J'ai vraiment eu du mal avec cette lecture. Les odeurs, les saveurs, les descriptions des mets ne m'ont quasi jamais mis l'eau à la bouche.
Et puis c'était confus pour moi de comprendre qui parlais ou racontais à chaque changement de chapitre.
Bref, décidemment je n'accroche pas du tout avec cette auteur.

1 étoile, c'est pire que 0.
Je n'ai pas aimé du tout ce livre qui a l'air d'un hymne à la gourmandise. Moi, ça m'a donné envie de vomir. Je pense avoir fait une overdose (ah! les chouquettes de supermarché!). C'est une avalanche de sensations de bouche auxquelles je n'ai pu participer. Le personnage principal est imbu de sa personne, absolument inapte à l'amour des autres. Je trouve que ça ne "colle" pas avec quelqu'un qui se pâme devant un délice de nourriture. Pour cela, il faut AIMER, aimer la vie, les gens.
Ce livre a les mêmes défauts que "l'élégance du hérisson": l'exagération, le manque de simplicité.
Difficile d'y croire...

Le personnage principal est super antipathique, et à aucun moment je n'ai vraiment trouvé qu'on nous permettait de l'apprécier. Mais, s'il a fait souffrir beaucoup de gens autour de lui, c'est juste parce qu'il était profondément égoïste et n'a vécu que pour et par son bon plaisir... Peut-on vraiment l'en blâmer ? Moi non.
Tous les personnages décrits sont assez faibles, à vouloir absolument une reconnaissance, un amour de l'autre. Et je trouve que là, Barbery touche à quelque chose de très intéressant : le besoin viscéral de ne pas se sentir rejeté par la personne qu'on aime, de se sentir apprécié avec fierté par l'homme qu'on admire. Et finalement, ce besoin ne pouvant jamais être totalement assouvie : s'enfoncer dans une relation semie destructrice.

Les partis sur la nourriture (le personnage est un critique gastronomique) sont alléchants, et donnent envie d'avoir un bon petit plat. Des descriptions vraiment.... gourmandes.

Barbery a aussi choisi de faire parler plusieurs narrateurs différents, révélant à chaque fois une nouvelle facette de cet homme "extraordinaire". ce système permet d'avoir un rythme très plaisant et de ne pas sombrer dans un monologue qui aurait vraiment fini par devenir lourdingue.
Et on découvre petit à petit, sans même s'en rendre compte, comment cet homme est devenu ce grand critique adulé et craint. d'où lui vient sa passion pour la nourriture, et comment il a fait sa place.

Un vraiment bon roman, qui se lit très facilement (un truc de transport en commun je trouve : facile, et qui vous transporte rapidement ailleurs que dans le métro bondé où vous tentez de trouver une bouffée d'oxygène... il parfume de tomates, d'amandes, de poisson grillé ou de sushi).

Je n'ai pas accroché du tout. En plus ce livre m'a donné mal au coeur, au sens propre.

Etes-vous gourmand?... bien sûr ? alors ce livre est pour vous.

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 13/10/2007

Je suis contente d'avoir lu l'Elégance de l'hérisson avant Une Gourmandise. Comme Muriel Barbery parle de ce personnage dans l'Elégance, j'ai trouvé une certaine logique dans ma lecture, de passer d'une description un peu vague à celle-ci. J'espère simplement que MB écrira un livre sur tous les personnages de l'Elégance du H.

C'est l'histoire d'un homme qui est en train de mourir. Il est un critique gastronomique de réputation internationale, un Maitre. Et cet homme qui meurt cherche désepérément à se souvenir d'une saveur qu'il a oubliée. Seule cette recherche le retient de mourir. Il est sur son lit de mort et il se souvient alors de tout ce qu'il a vécu, de toutes les saveurs, senteurs, qu'il a aimées.

On apprend alors à le connaître, par les pensées de ceux qui sont à son chevet et qui l'ont connu d'abord, ses proches, ses intimes. C'est par de très courts chapitres que l'auteur nous laisse pénétrer leur ressenti. Et l'on découvre un homme au coeur sec, dur, qui ne donne rien si ce n'est ce qu'il laisse derrière lui, des regrets amers, de la haine, un manque, un vide, enfin c'est assez terrible les ravages qu'il a fait, cet homme...

Et puis, il y a notre héros qui n'en finit pas de mourir. Lui, il est tranquille si ce n'est une angoisse très forte de partir sans savoir, sans avoir pu se remémorer cette saveur qui l'a marqué et qui lui apparait maintenant comme la seule chose, la plus importante qui vaille la peine d'avoir vécu sur cette terre.

Les souvenirs défilent. Le mourant repassent toutes les saveurs qui l'ont marqué. On découvre alors un homme d'une extraordinaire sensualité. Un homme qui aime la vie, la chair, la texture des choses, les hommes et les femmes, surtout ceux et celles qui ont su lui donner et lui apprendre à goûter aux saveurs des choses.

J'ai une grande admiration pour l'écriture de Muriel Barbery, la richesse de son vocabulaire, c'est une grâce. Il y a pas dans ce livre, l'humour que l'on trouve dans l'Elégance du H mais il n'empêche. Merci à vous de m'avoir donnée envie de la lire !

Bon, je continue

MB nous parle ici d'un homme capable d'aimer extraordinairement mais qui a fait le choix de n'aimer que les choses (ici, la nourriture). Il le dit à un moment donné, il a peur d'aimer car il veut rester libre. Alors, il devient "intouchable". Comment devient-il ainsi ? On l'ignore. Peu à peu, par ambition, par peur sans doute. Cet homme souffrait-il de trop d'aimer car il savait aimer, sa grand-mère, son oncle et Albert qui lui "apprend la vie" et les secrets de sa cave avec une dégustation de LMP. Enfin, si, à la fin, on comprend, et lui aussi d'ailleurs, que c'est parce qu'il a oublié ce qu'était la simplicité d'être et d'aimer sans chercher plus loin, sans autre exigence que celle d'être ce que l'on est... comme l'on peut être quand on a 15 ou 17 ans !!

Un éminent critique culinaire va mourir. Il le sait et cherche désespérément dans ses souvenirs une saveur extraordinaire. On parcourt avec lui tous ses souvenirs de gastronome entre mets extraordinaires, odeurs et alcools. Un livre l'eau à la bouche et pas pour maigrir !