Le personnage principal est super antipathique, et à aucun moment je n'ai vraiment trouvé qu'on nous permettait de l'apprécier. Mais, s'il a fait souffrir beaucoup de gens autour de lui, c'est juste parce qu'il était profondément égoïste et n'a vécu que pour et par son bon plaisir... Peut-on vraiment l'en blâmer ? Moi non.
Tous les personnages décrits sont assez faibles, à vouloir absolument une reconnaissance, un amour de l'autre. Et je trouve que là, Barbery touche à quelque chose de très intéressant : le besoin viscéral de ne pas se sentir rejeté par la personne qu'on aime, de se sentir apprécié avec fierté par l'homme qu'on admire. Et finalement, ce besoin ne pouvant jamais être totalement assouvie : s'enfoncer dans une relation semie destructrice.
Les partis sur la nourriture (le personnage est un critique gastronomique) sont alléchants, et donnent envie d'avoir un bon petit plat. Des descriptions vraiment.... gourmandes.
Barbery a aussi choisi de faire parler plusieurs narrateurs différents, révélant à chaque fois une nouvelle facette de cet homme "extraordinaire". ce système permet d'avoir un rythme très plaisant et de ne pas sombrer dans un monologue qui aurait vraiment fini par devenir lourdingue.
Et on découvre petit à petit, sans même s'en rendre compte, comment cet homme est devenu ce grand critique adulé et craint. d'où lui vient sa passion pour la nourriture, et comment il a fait sa place.
Un vraiment bon roman, qui se lit très facilement (un truc de transport en commun je trouve : facile, et qui vous transporte rapidement ailleurs que dans le métro bondé où vous tentez de trouver une bouffée d'oxygène... il parfume de tomates, d'amandes, de poisson grillé ou de sushi).
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