20 livres correspondent à cette oeuvre.
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Mots-clés associés à cette oeuvre : 2008, amitie, angleterre, attentat, catholique, deuil, engagement, france, guerre, ira, irlande, irlande du nord, le livre de poche, luthier, partisan, protestant, resistance, roman emotion, terrorisme, trahison, traitre, violence
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[Mon traitre | Sorj Chalandon] |
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Kundry
Sexe:  Inscrit le: 30 Juil 2008 Messages: 400 Localisation: Yvelines
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Posté: Ven 15 Sep 2017 12:34
Sujet du message: [Mon traitre | Sorj Chalandon]
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Le narrateur, un luthier parisien, tombe follement amoureux de l'Irlande. Au fil de ses vacances là-bas, il se créée un cercle d'amis dont certains sont membres de l'IRA, et il caresse même le rêve de s'engager lui-même dans la lutte. Comme l'annonce le titre (et le récit dès le départ), l'un de ses amis est en fait un traître aidant le gouvernement britannique. La première partie du roman décrit l'attachement fou, idéaliste, naïf et illusoire du narrateur à ce pays et cette cause qui ne sont pas les siens - et la seconde décrit l'effondrement qui se produit lorsqu'il apprend que son ami le plus proche est un traître qui a trompé tous ses proches.
Alors que "La promesse" de Sorj Chalandon, lu plus tôt cette année, fût un très grand coup de cœur, ce roman-ci m'a plu sans pour autant me bouleverser. Pourtant, au vu du sujet j'avais tout pour être touchée: jadis, dans ma jeunesse, j'ai pendant quelques temps gravité dans un cercle de latino-américains réfugiés apatrides ayant fui une dictature ou sympathisants du sous-commandant Marcos (c'était la mode à l'époque). Je me suis donc quelque peu reconnue dans cet amour pour une culture qui n'est pas la sienne, et l'envie naïve d'y appartenir. Pourtant, je suis restée relativement extérieure au récit, sans m'émouvoir plus que cela (même à l'effondrement terrible du héros en réalisant la trahison). Difficile de dire pourquoi... Mais le livre m'a plu, cependant.
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[Mon traitre | Sorj Chalandon] |
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[Mon traitre | Chalandon Sorj] |
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Message |
onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1489 Localisation: Occitanie
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Posté: Mar 10 Juil 2012 6:31
Sujet du message: [Mon traitre | Chalandon Sorj]
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C'est d'abord le titre du livre qui a constitué ma première accroche : l'adjectif possessif devant le mot traitre est assez bizarre.
Ensuite j'ai aimé l'ambiance, le climat de la première partie du livre : le pays, l'accueil du luthier français par les irlandais, les pubs et les amitiés fortes.
Puis c'est la cassure, la nouvelle de la trahison pendant toutes ces années de son meilleur ami, de son monde qui s'écroule : " Je connaissais tout le monde à Belfast. C'est à dire personne...Jim et Tyronne étaient mes Irlandais. Je ne dormais pas à Belfast, je dormais chez Jim O'Leary. Je ne défilais pas dans les rues avec les républicains, je marchais avec Tyronne Meehan."
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[Mon traitre | Sorj Chalandon] |
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[Mon traitre | Ferdinand Chalandon] |
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[Mon traître | Sorj Chalandon] |
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Message |
rosaee
Sexe:  Inscrit le: 05 Fév 2009 Messages: 225 Localisation: Escalquens
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Posté: Mar 19 Oct 2010 12:05
Sujet du message: [Mon traître | Sorj Chalandon]
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Le narrateur est luthier, il vit à Paris:
"Je savais comment prendre la mandoline en main,la déshabiller corde à corde, soigner la fissure invisible qui courait dans son dos.Tout cela je savais.C'était la vie,ma vie. Ma vie de silence et de bois. Ma vie de vernis frais,de casse-croute rillettes cornichons à midi avec un verre de côtes. Ma vie d'homme tranquille,quitté par sa femme il y a cinq ans parce qu'elle rêvait autrement."
Il va se trouver témoin du drame de l'Irlande ,se lier d'amitié avec des résistants et soutenir leur cause
:"Je sentais la guerre. Je la sentais dans l'odeur de charbon et de tourbe, d'huile grasse et de pluie froide. Cette odeur de Belfast,cette saveur d'inquiétude"
Il assiste en 1981 à l'enterrement de Bobby Sands :
" je regardais les vivants.Ils étaient chavirés et soulagés aussi.L'agonie avait cessé. La souffrance ne pouvait plus rien. Bobby Sands était libre."
Tyrone Meehan son ami :
"Mon traitre... " celui qui avoue "J'en veux à ces salauds pour ce qu'ils ont fait de nous. Je leur en veux parce qu'ils nous ont obligés à tricher,à mentir et à tuer. Je déteste l'homme qu'ils ont fait de moi"
J'ai bien aimé ce livre pour l'alternance entre le conflit et le travail du luthier ; pour l'amitié et le questionnement sur la trahison.
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[Mon traître | Sorj Chalandon] |
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Message |
Luzine
Inscrit le: 11 Juil 2009 Messages: 15 Localisation: Doubs
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Posté: Lun 12 Oct 2009 18:07
Sujet du message: [Mon traître | Sorj Chalandon]
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Un beau roman sur l'amitié et la fascination pour l'Irlande. Quand on aime ce pays, on aime ce livre.
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[Mon traître | Sorj Chalandon] |
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[Mon traître | Sorj Chalandon] |
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Message |
bertrand-môgendre
Sexe:  Inscrit le: 10 Mar 2007 Messages: 88 Localisation: ici et là
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Posté: Mar 08 Avr 2008 17:39
Sujet du message: [Mon traître | Sorj Chalandon]
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C'est un livre de partisan écrit avec une rage et une force de feu, capable de détruire les hésitations de ceux qui doutent, ceux qui redoutent encore la puissante Angleterre.
Propulsé dans une lutte à mort, le petit luthier parisien n'a rien à voir avec ce combat qui n'est pas le sien. Les Irlandais du nord l'accueillent, parce qu'il est franc, l'acceptent parce qu'il est travailleur, l'adorent parce qu'il est courageux.
Tony suit le combat d'un peuple dont il ne sera jamais citoyen. Les idées dépassent les frontières, accaparent les esprits, unissent les forces d'opposition, divisent les révolutionnaires. De l'inégalité nait la révolte des injustices tout de suite récupérées par des mouvements d'extrémistes dangereux, dangereux dans le sens où, de prôner la violence comme seule réponse à la violence, engendre les guerres.
Il s'agit de la trahison d'un homme, envers une lutte sans merci menée par l'IRA. Trahir ses frères, renier sa terre, sa patrie n'est pas une mince affaire, innocente. La sournoiserie de l'ennemi anglais dirigée par une main de fer...
L'habileté de l'auteur donne à son texte, un parti pris obligeant le lecteur à rallier cette cause.
Avec cet engagement, il procure, chez moi, un réel besoin d'information supplémentaire. Il m'est nécessaire de me renseigner sur la survivance de cette lutte à laquelle j'ai adhéré au moment des évènements forts jalonnant nos esprits de jeunes étudiants révolutionnaires.
Deuxième sujet profond de Chalandon pour lequel les questions restent en suspend à la fin du roman.
À ceux qui sont restés 18 ans en camp de décérébralisation, aux autres qui, après avoir vécus enfermés, nus, sont sortis de leur geôle les pieds devant, aux débilités de toute guerre détruisant la vie de civils, enfants compris, je garde une ligne blanche amère, éclairée par ces seuls points de suspension............................................................................................................................................
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[Mon traître | Sorj Chalandon] |
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Message |
sentinelle
Sexe:  Inscrit le: 26 Juin 2007 Messages: 228 Localisation: Bruxelles
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Posté: Mer 12 Mar 2008 20:31
Sujet du message: [Mon traître | Sorj Chalandon]
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Avant de lire Mon traître de Sorj Chalandon, j'avais entendu ce qu'il nous en disait à l'émission Le Bateau Livre.
J'ai été très vite captivée par le ton passionné de cet auteur lorsqu'il nous confiait son histoire d'amour qui le reliait à l'Irlande du Nord et sa cruelle désillusion lorsqu'il apprit que Denis Donaldson, leader charismatique de l'Armée républicaine irlandaise, qui fut avant tout son maître, son mentor, son ami, celui dont il était si proche et qui l'appelait "fils" fut aussi son traître pendant plus de 20 ans à la solde du gouvernement britannique.
J'ai retrouvé cette même exaltation et ce même élan passionné dans son roman.
L'homme Denis Donaldson devient le personnage Tyrone Meehan.
Sorj Chalandon le journaliste devient Antoine, un jeune luthier parisien, qui épouse la cause irlandaise républicaine de l'Irlande du Nord, au point de côtoyer de près et d'offrir son aide aux membres de l'IRA. L'Irlande, il la boit, il la hume, il l'écoute, il s'enivre au son du violon et verse des larmes à l'écoute de l'hymne national avec ses compagnons de lutte. L'Irlande, c'est son pays de cœur, bien plus précieux que celui de sa naissance.
Citation: Je n'étais plus de ce lieu, de ces immeubles qui empêchent le ciel. Je n'étais plus rien ici. Je voulais Tyrone Meehan, leur regard, Falls Road, le sourire de Bobby Sands, l'odeur de tourbe à l'âtre, les clins d'œil au coin des rues, une main sur mon épaule, le cahot des taxis collectifs, les enfants en uniformes d'écoliers, les frites graissant le journal roulé en cornet, ma pinte de bière noire, le métal des blindés ennemis, l'aigrelet des fifres, le sourd des tambours, le ciel d'Irlande, sa pluie, sa peau.
Il va très vite faire la connaissance de celui qui deviendra presque un père pour lui, le leader respecté de tous, Tyrone Meehan. Cet homme qui trahira sa patrie, sa communauté, sa famille, ses amis, Antoine aussi…
Un très bon roman qui nous parle de la cause irlandaise républicaine mais également des rapports humains dans toutes leurs complexités. Un roman qui nous parle de la trahison et d'un homme marqué à jamais par cette traîtrise mais qui essayera jusqu'à la fin de sa vie de ne pas juger celui qui n'était finalement qu'une victime supplémentaire de la guerre.
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