Je viens de terminer "L'enfant blessée".

J'ai été plus que ravie de retrouver Torey et ses élèves toujours si touchants et surprenants.

Torey est pedopsychologue et s’occupe par conséquent d’enfants en difficultés.
Dans « L’enfant blessé » on rencontre Billy insolent et bagarreur, Jesse atteint du syndrome de la Tourette, les jumeaux souffrants du syndrome d’alcoolisme fœtal et Venus enfermé dans un profond mutisme.

Au fil du texte, on découvre comment ces élèves parviennent, grâce à l’aide de Torey, à former un groupe, une unité, malgré leurs handicaps, leurs différences et leur agressivité.
On suit également les progrès de chacun et plus particulièrement ceux de la petite Venus.

J’ai beaucoup apprécié que l’auteur ne rentre pas dans les détails scabreux des sévisses subit par Vénus. J’aurai trouvé cela très mal venu, voir malsain.
Nul besoin d’avoir ce genre de détails pour comprendre la souffrance et l’horreur des enfants mal traités.
Torey a su, comme chaque fois, nous entraîner dans son quotidien, au près de ces enfants souvent en souffrance, avec beaucoup de tendresse et de délicatesse.

J’ai particulièrement aimé la découverte des activités que Torey a mise en place pour faire progresser ces élèves. Sa spontanéité et son imagination semblent être un atout pour ces enfants.



Cela m'a donné envie de relire les autres... et de me retrouver en classe avec elle le temps d'un bouquin.

Bref, je suis fan !

Je conseille aux lecteurs de jeter un œil sur son site… on y trouve notamment des nouvelles de certains de ses anciens élèves et quelques témoignages.

http://www.torey-hayden.com/french/index.html

Coup de coeur !

Très très belle histoire, remplie d'émotions. Vénus est tellement attachante...Et Torey Hayden a vraiment un don pour s'occuper des enfants en difficulté. Elle accomplit des "miracles". Ce livre est plein d'espoir pour l'avenir. Vénus s'en sort malgré tout ce qu'elle a subit. Cette année d'école racontée est captivante et riche sur le plan émotionnel. Un livre à lire !


Morceaux choisis :

Très prudemment, elle leva un pied et le posa sur ma chaussure. Elle se trouvait un peu plus loin de moi que d'habitude, ce qui l'obligeait à tendre la jambe. Elle leva alors les yeux vers moi. Je souris plus largement. "-Je vois ce que c'est. Tu ne veux pas sortir, tu veux danser." Un imperceptible mouvement du menton. "- Je vois." Je me mis à fredonner. Vénus ne me quittait pas des yeux. "Est-ce que tu peux le demander avec des mots? Est-ce que tu peux dire : je veux danser?" Une pause, elle m'observait avec intensité, ses prunelles sombres scrutant mon visage. "- Danser" murmura-t-elle si bas que ce fut guère qu'un souffle. C'est ce que nous fîmes.