Michaël Moore en fait définitivement trop. Trop de second degré, trop d'ironie transparente, trop de prise à témoin du lecteur, ... Il est dans ce livre comme dans ses documentaires: il fait son show, il n'a jamais peur de l'exagération.
Mais j'avoue, j'ai quand même souvent bien ri, et même s'il exagère dans la forme, même s'il paraît faire des raccourcis un peu gênants dans le fond, avec des sources parfois douteuses, il y a des informations bien intéressantes dans ce livre, pas toutes hyper neuves, ni hyper constructives, mais souvent effrayantes, sur le pouvoir, le gouffre entre riches et pauvres, l'éducation, l'économie, etc. (et tout ça, aux Etats-Unis).
Par ailleurs, Moore a beau critiquer son pays, il reste d'un américano-centrisme assez flagrant, façon nous pouvons sauver le monde...

Enfin fini! ça m'aura pris presque deux mois pour le lire, par petits morceaux (il faut dire que le découpage du livre se prête à une lecture morcellée).
C'était une lecture très intéressante (pourquoi y avoir mis tant de temps, alors?? mystère...). Michael Moore est souvent démago, roublard, outrancier, mais il pointe quand même toutes sortes de dysfonctionnements (politiques, sociaux, économiques...) de la société américaine avec une grande efficacité.
J'aurais aimé un peu plus d'honnêteté intellectuelle, c'est en général au lecteur de faire le tri, mais j'ai quand même appris beaucoup de choses, notamment sur l'engagement de Moore aux côtés de Ralph Nader lors de la dernière campagne présidentielle (je le croyais démocrate, ce qu'il n'est pas du tout, en tous cas ni pro-gore, ni pro-Clinton). J'ai bien aimé aussi sa fausse naïveté dasn les chapîtres consacrés aux femmes ou au racisme, il y dit des choses très justes et de façon très drôle (la réalité, elle, est un peu moins marrante).
Par contre, il n'était peut-être pas bien utile de le lire en VO, il y a beaucoup de slang, de termes spécialisés, d'abréviations, etc. qui m'ont, j'en ai peur, totalement échappé.

je ne suis pas fan de ce que fait moore il est trop manichéen et ne site que trop rarement ces sources, il les extrait souvent du contexte, bref...