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Les notes de lectures recherchées

3 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (3 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : albanie, annees 70, chine, communisme

[Le concert | Ismail Kadare]
Auteur    Message
kalistina



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 29 Avr 2006
Messages: 620
Localisation: marseille

Posté: Ven 06 Mar 2009 11:46
MessageSujet du message: [Le concert | Ismail Kadare]
Commentaires : 0 >>

Comme dans bon nombre de romans, on suit ici deux histoires en parallèle : celle d'une famille albanaise d'une part, celle du pays entier d'autre part.
Gjergj, le père, travaille au ministère des affaires étrangères et est ainsi souvent en déplacement, chargé de transporter des documents officiels dont il ignore le contenu. Quant à sa femme Silva, elle travaille dans les bureaux du ministère et ses collègues et amis sont donc au fait du moindre changement.
Malgré tout, l'Albanie de ces années 70 est communiste, chacun fait donc attention à modérer ses propos et il est bien difficile de trouver la réponse à la question que tout le monde se pose : les relations avec la Chine vont-elles cesser, et plonger le pays dans la crise comme après la rupture d'avec Moscou?
Chacun vit cette tension à son échelle... Victor, l'un des amis de Silva, a marché sur le pied d'un émissaire chinois ; on fait des radios de la "victime", transmises en au lieu pour analyse, tandis que Victor est suspendu... Arian, le frère de Silva, a été rayé du Parti, sans vouloir en donner la raison... Quant à Ekrem, il n'a décidément pas de chance : traducteur de russe, il a été mis en prison après la fin des relations avec l'URSS et ses années d'incarcération lui ont permis d'apprendre le chinois, symbole de l'avenir à l'époque, mais signe de danger imminent pour lui.
On suit aussi les élucubrations de Mao, retiré au fond d'une grotte et se remémorant, en bon mégalo, toutes ses actions d'envergure.
Malgré tout cela, la vie suit son cours, avec ses flirts, ses deuils, ses rencontres, ses disputes...
Le style de Kadare est très caustique, l'humour triste de la situation est palpable. J'ai parfois eu des difficultés à avancer dans ma lecture, parce que je ne connais ni l'histoire de l'Albanie, ni celle du maoïsme, et parce que cette dimension politique de l'intrigue n'était pas faite pour me séduire a priori.
J'émets donc ces réserves, tout en affirmant que je suis contente d'avoir lu ce livre : pour avoir découvert un auteur phare de la littérature albanaise, pour avoir découvert un pan de ce pays méconnu, pour avoir lu un style talentueux... Et j'ajoute, pour ceux qui l'ont lu ou le liront, que je me sens pleine de compassion pour ce pauvre Simon! M'a fait bien de la peine! Ekrem aussi, d'ailleurs.
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[Le Concert | Ismaïl Kadaré]
Auteur    Message
Mariecesttout



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 18 Aoû 2007
Messages: 149

Posté: Jeu 20 Déc 2007 2:36
MessageSujet du message: [Le Concert | Ismaïl Kadaré]
Commentaires : 0 >>

Le concert
traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni
Editions Fayard

D'abord, il faut dire que j'ignorais pratiquement tout de l'histoire de l'Albanie....et en particulier le contexte dans lequel s'inscrit ce roman, qui est celui-ci:

"L'Albanie et la Chine ayant le même point de vue, vers la fin de l'année 1960, le gouvernement albanais se rapprocha de celui de Pékin. En décembre 1961, l'Union soviétique rompit toute relation diplomatique, après avoir cessé tout soutien. La Chine dépêcha aussitôt des experts chargés de remplacer les conseillers soviétiques retirés du pays et fournit des crédits à intérêts peu élevés. La petite Albanie put ainsi braver la puissante Union soviétique
La réorientation de la politique étrangère chinoise au début des années 1970 et le rapprochement sino-américain qui s'ensuivit furent à l'origine du refroidissement des relations entre l'Albanie et la Chine. L'Albanie, ayant normalisé ses relations avec la Yougoslavie, puis ayant à plusieurs reprises condamné publiquement la politique étrangère de la Chine, Pékin cessa de soutenir son ancien allié en juillet 1978."

J'ai donc été très déconcertée au début de la lecture de ce gros roman qui dresse face à face deux puissances ,la Chine et l'Albanie, à la fin d'une époque.Au début du livre, un Albanais marche sur le pied d'un Chinois et l'Histoire en sera bouleversée....

UNE famille est au centre du roman , et quand il débute, Gjergj, le père, est parti vers Pékin porteur d'une lettre émanant du ministère des affaires étrangères dont il ignore la teneur . A Tirana, on sait que Mao veut recevoir- horreur- le président des Etats Unis et les rumeurs vont bon train.
Rumeurs, simplement, car il règne, comme dans tout bon pays à régime totalitaire, un climat de méfiance, de peur, de suspicion, et de trahison...
Et les traducteurs, passés du russe au chinois, se demandent quelle langue il va leur falloir apprendre pour continuer à nourrir leur famille...

Pendant ce temps là, le brave Mao Zéong retiré dans une grotte, se remémore quelques épisodes sympathiques de son règne...
Et le roman se terminera par un concert grandiose et sinistrement bouffon donné à Pékin en présence de Pol Pot concoctant un nouveau massacre, d'un admirateur parisien de Mao et d'une délégation albanaise piégée par les idéogrammes....

Tout le monde en prend pour son grade,en particulier les sinophiles de tous bords et c'est une vision de l'histoire qui ne manquerait pas d'humour si ce n'était pas si triste...
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