8 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 5 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[La mer | John Banville] |
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Message |
BlueSyrinx
Sexe: Inscrit le: 05 Nov 2013 Messages: 266 Localisation: Paris
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Posté: Dim 22 Juin 2014 16:51
Sujet du message: [La mer | John Banville]
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Le narrateur, confronté à la maladie de sa compagne, se replonge dans le souvenir d'un été de son adolescence qui l'a particulièrement marqué. Le fil de son récit se noue autour de ces deux histoires à la temporalité différente.
J'ai aimé la simplicité de ton, l'évocation de l'adolescence et la dureté de la réalité adulte, à laquelle, dans les deux histoires, le protagoniste est confronté.
Une lecture touchante.
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[La mer | John Banville] |
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Message |
sentinelle
Sexe: Inscrit le: 26 Juin 2007 Messages: 228 Localisation: Bruxelles
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Posté: Sam 19 Juil 2008 6:02
Sujet du message: [La mer | John Banville]
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Kazuo Ishiguro et John Banville étaient tous deux parmi les finalistes pour le Booker Prize 2005. C’est John Banville qui l’a emporté avec « La mer ». Ayant lu les deux, j’ai nettement préféré le roman « Auprès de moi toujours » de Kazuo Ishiguro. John Banville est réputé comme étant un auteur difficilement accessible, ce qu’il fut effectivement en ce qui me concerne, ce roman ayant bien du mal à trouver un certain écho en moi.
Tels le flux et le reflux de la mer, Max, qui vient de perdre sa femme, décide de revenir sur les lieux de son passé, tout en alternant les souvenirs d’autrefois et les réflexions du présent et de l’avenir.
« A présent que c’était fini, quelque chose de nouveau avait commencé pour moi : la délicate affaire d’être le survivant. »
Quand les expériences du passé éclairent les expériences du présent… voilà le voyage auquel nous convie l’auteur, par l’intermédiaire d’un récit tout en lenteur, tout en finesse mais malheureusement aussi tout en monotonie.
Porté par une très belle écriture, car c’est là que se situe la grande force de John Banville, ce roman manque de souffle, de puissance, au point où j’ai failli manquer d’énergie à mon tour pour en venir à bout. Mais je ne le regrette pas, dans la mesure où ce sont les toutes dernières pages qui donnent sens au récit.
Je suis donc assez mitigée quant à cette lecture, suffisamment en tout cas pour ne pas avoir envie d’approfondir l’œuvre de John Banville dans les mois qui viennent.
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[La mer | John Banville] |
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Message |
parsifal
Sexe: Inscrit le: 16 Sep 2007 Messages: 457 Localisation: Belgique
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Posté: Ven 18 Juil 2008 22:43
Sujet du message: [La mer | John Banville]
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"La mer" est un roman douloureux, obnubilé par la mort, écrit dans une prose à ce point irréprochable, qu’il en devient par moment excessif.
Par de multiples bonds temporels, il nous mène avec une grande maîtrise dans un intriguant labyrinthe de souvenirs d'enfance du personnage principal, Max Morden, qui revient aux Cèdres, une localité maritime où il a vécu sa jeunesse, peu après la mort de sa femme Anna.
Je pense qu’il fait partie de ces livres qui doivent sédimenter lentement, imprégner notre être avec patience, pour ensuite en capturer l'essence et avec le temps, en sortir enrichis.
Malheureusement, mon objectivité vis-à-vis de « la mer » est perturbé par le fait qu’il traite une thématique identique, à un de mes livres préférés, un livre merveilleux, poétique, subversif, unique : « l'écume des jours » de Boris Vian.
Voilà ce que je vous propose, si vous n'avez pas lu « l'écume des jours », oubliez ce que je viens de dire sur Banville, saisissez-vous de ce Boris Vian, mettez-vous dans un coin où personne ne puisse vous déranger, et initiez à vous faire changer la vie par la lecture de ce petit bijou.
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[La mer | John Banville] |
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Message |
Eireann Yvon
Sexe: Inscrit le: 29 Jan 2008 Messages: 28 Localisation: Lorient (Bretagne)
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Posté: Ven 22 Fév 2008 9:53
Sujet du message: [La mer | John Banville]
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La mer, source de vie!
Booker Prize en 2005, ce livre permettra-t-il enfin de faire connaître John Banville?
C'est tout le mal que je souhaite pour cet écrivain pas toujours facile d'accès.
Pour l'anecdote, John Banville fut finaliste du Booker Prize en 1989 avec son roman "Le livre des aveux*". "Les vestiges du jour" de Kazuo Ishiguro fut couronné.
En 2005, les deux auteurs étaient encore finalistes, l'un avec "Auprès de moi toujours",ce fut John Banville qui fut couronné pour ce roman.
Max, suite à la mort de son épouse Anne, revient au bord de la mer, là où quelques cinquante ans plus tôt, il était venue passer des vacances et avait fait la connaissance de la famille Grace qui, pour lui enfant pauvre, étaient "Les Dieux".
Que vient-il chercher ici? L'oubli, tenter de chasser de sa mémoire la mort d'Anna et son souvenir. Cherche-t-il à s'éloigner de sa fille Claire, avec qui il n'a plus grand chose en commun, mais qui s'inquiète pour lui?
Comme dans un puzzle où les époques se croisent sans suite apparente, l'auteur à petites touches nous fait découvrir l'envers du décor de la vie de Max. Fantasmant sur Mme Grace, il rentre dans leur intimité, se lie d'amitié avec les enfants. Il participe à des piques-niques familiaux, découvre les usages et travers de chacun. Il côtoie enfin Mme Grace, cherchant une promotion sociale ou tout simplement une famille.
Les affres de l'adolescence ressurgissent-elles plus tard dans la vie d'un homme, à l'heure du bilan?
Max travaille dans le monde de la peinture, ce qui n'est pas rare dans l'oeuvre de Banville. Anna son épouse, ombre agonisante, semble passer dans ce récit, comme une morte en sursis. Claire, sa fille, a abandonné ses études au Beaux-Arts. Inquiète, elle aimerait qu'il vienne avec elle, lui la considère avec mépris comme une "Basbleu".
La famille Grace, "les Dieux" : la mère Constance (Connie), le père Carlo, les jumeaux Chloé et Myles le garçon muet et Rose la gouvernante, est pour les sentiments qui les lient une énigme pour Max, lui l'enfant solitaire.
Que de souvenirs cinquante ans plus tard dans cette maison que la famille Grace habitait et qui est devenue une pension de famille. Mais la vie ne s'inverse pas, les événements passés sont autant de plaies que de questions.
Une écriture qui ressemble, et de ma part, c'est un compliment, à celle de John McGahern dans "Pour qu'ils soient face au soleil levant".
Un vocabulaire précis et riche pour une histoire se déroulant sur un rythme apparemment lent, le début peut paraître monotone, mais est, je pense, nécessaire pour la mise en place de l'histoire et des personnages. Un très beau roman.
Pour l'anecdote, Claire, la fille de Max, suit les cours des Beaux-Arts en étudiant un peintre Vaublin! Hors ce même peintre était déjà mentionné dans un autre roman "Le monde de l'Or*"
Extraits :
- Le passé cogne en moi comme un second coeur.
- "Pour l'amour de Dieu, pas de chichis! me lança-t-elle sèchement. Après tout je suis juste en train de mourir".
- J'aurais dû tenir un journal. Mon journal de l'année de peste.
- Un rêve voilà ce qui m'a attiré ici.
- Elle était déjà malade. Que pouvais-je faire?
- A la vérité, tout commence à se confondre, le passé, l'avenir possible et l'impossible présent.
- Néanmoins, cette journée de licence et d'invite illicite n'était pas terminée.
- Si elle était réelle, alors soudainement je l'étais.
-Je pensais à Anna. Je m'oblige à penser à elle, j'en fais un exercice.
- Puis une infirmière est venue me chercher, je me suis tourné et je l'ai suivi à l'intérieur, et j'ai eu l'impression de rentrer dans la mer.
Éditions : Robert Laffont
Titre original : The Sea
Yvon, littérature d'Irlande, de Bretagne et d'ailleurs.
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[La mer | John Banville] |
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Message |
Nanou
Sexe: Inscrit le: 05 Fév 2007 Messages: 101 Localisation: Ile de France
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Posté: Mar 20 Nov 2007 15:58
Sujet du message: [La mer | John Banville]
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Max, un homme vieillissant vient de perdre sa femme. Le livre navigue dans ses souvenirs où se mèlent le passé proche, les mois passés à ses cotés pendant sa longue maladie et les souvenirs de son enfance et de la fascination qu'il éprouvait pour une riche famille de vacanciers. 'écriture est superbe, riche, souple, et très évocatrice. Un livre à lire doucement pour en savourer le charme rare
"Anna mourut avant l’aube. A dire vrai, je n’étais pas là quand cela arriva. J’étais sorti sur les marches de la maison de retraite pour respirer à fond l’air noir et lustré du matin. Et en ce moment si calme et morne, Je me souvins d’un autre moment d’il y avait longtemps, dans la mer cet été là à Ballyless. J’étais allé nager seul, je ne sais pas pourquoi ni où pouvaient se trouver Chloé et Myles; peut-être étaient-ils allés avec leur parents quelque part; cela aurait été un des derniers voyages qu’ils auraient fait ensemble, peut-être le tout dernier. Le ciel était voilé et pas un souffle ne plissait la surface de la mer sur le bord de laquelle de petites vagues se brisaient en une ligne nonchalante, encore et encore, tel un ourlet retourné sans fin par une couturière ensommeillée. Il y avait peu de monde sur la plage, et ce peu était loin de moi, et quelque chose dans l’air dense et immobile faisait que le son de leurs voix semblait venir de plus loin encore. J’étais jusqu’à la taille dans une eau parfaitement transparente, de sorte que je pouvais voir clairement sous moi le sable côtelé du lit de la mer, et de petits coquillages et des bouts d’une patte cassée de crabe et mes propres pieds, blafards et étrangers, comme des spécimens exposés sous une vitre. Comme je me tenais là, soudain, non, pas soudain mais en une sorte de soulèvement dirigé, la mer toute entière s’enfla, ce n’était pas une vague mais une houle unie et tanguante qui semblait venir des profondeurs, comme si quelque chose de vaste là-dessous s’était remué, et je fus soulevé brièvement et déporté un peu vers la plage et puis fus remis sur mes pieds comme avant, comme si rien ne s’était passé. Et en fait rien ne s’était passé, un rien marquant, simplement un autre haussement d’épaule indifférent du vaste monde."
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