"La mer" est un roman douloureux, obnubilé par la mort, écrit dans une prose à ce point irréprochable, qu’il en devient par moment excessif.
Par de multiples bonds temporels, il nous mène avec une grande maîtrise dans un intriguant labyrinthe de souvenirs d'enfance du personnage principal, Max Morden, qui revient aux Cèdres, une localité maritime où il a vécu sa jeunesse, peu après la mort de sa femme Anna.
Je pense qu’il fait partie de ces livres qui doivent sédimenter lentement, imprégner notre être avec patience, pour ensuite en capturer l'essence et avec le temps, en sortir enrichis.
Malheureusement, mon objectivité vis-à-vis de « la mer » est perturbé par le fait qu’il traite une thématique identique, à un de mes livres préférés, un livre merveilleux, poétique, subversif, unique : « l'écume des jours » de Boris Vian.
Voilà ce que je vous propose, si vous n'avez pas lu « l'écume des jours », oubliez ce que je viens de dire sur Banville, saisissez-vous de ce Boris Vian, mettez-vous dans un coin où personne ne puisse vous déranger, et initiez à vous faire changer la vie par la lecture de ce petit bijou.
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