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Les notes de lectures recherchées

8 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (6 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : 1989, adolescence, amour, animal, antarctique, baleine, bateau, chasse a la baleine, chili, ecologie, ecologiste, exil, greenpeace, journaliste, litterature chilienne, mer, moby dick, naufrage, navigation, ocean, patagonie, patrie, peche, pirate, points, roman

[Le Monde du bout du monde | Luis Sepulveda]
Auteur    Message
Cyberugo



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 20 Oct 2007
Messages: 164
Localisation: Besançon

Posté: Mar 16 Juin 2009 15:16
MessageSujet du message: [Le Monde du bout du monde | Luis Sepulveda]
Commentaires : 0 >>

Petit ouvrage par la taille mais immense ouvrage par la poésie et la sensibilité que l'on y trouve. Ce roman est un pur moment de plaisir et de magie. Il raconte le retour et le combat d'un journaliste sur sa terre natale, le sud de l'Amérique du Sud, contre des baleiniers.
L'intrigue s'inscrit dans une sorte de mystère, une révélation qu'un vieux ne veut pas faire à ce journaliste, mais qu'il préfère lui montrer directement. S'ensuit alors un voyage jusqu'au lieu où découvrir ce mystère à travers de nombreuses îles et autres lieux marins.
C'est durant ce voyage que l'histoire se compose, que les éléments sont apportés minutieusement au lecteur afin que celui-ci veuille à chaque fois en découvrir encore plus.
Un grand moment de communion avec les paysages, la nature, la poésie des mots : du grand Sépúlveda !
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[Le Monde du bout du monde | Luis Sepulveda]
Auteur    Message
Gaël



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 14 Avr 2008
Messages: 44
Localisation: Brest

Posté: Mer 23 Avr 2008 1:38
MessageSujet du message: [Le Monde du bout du monde | Luis Sepulveda]
Commentaires : 0 >>

Plus je lis des romans de Luis Sepulveda et plus celui-ci me fait penser à un bon élève qui tenterait de faire de la lèche au professeur. Vous savez, ce petit con du premier rang qui ne ratait jamais une occasion de démontrer qu'il avait bien appris sa leçon par coeur, mais qui n'avait malheureusement aucun recul sur elle, et qu'on avait envie de baffer à chaque cours? C'était lui. Après nous avoir prouvé, dans "Le Vieux qui lisait des romans d'amour", que le petit Luis avait bien révisé ses cours de biologie, le voilà qui récidive avec le professeur de géographie. En voulant nous faire découvrir la région qu'il affectionne particulièrement, à savoir la Terre de Feu, ce territoire de l'extrême sud de l'Amérique latine coincé entre le Chili et l'Argentine, Sepulveda nous noie sous un déluge de nom d'îles et de lieux-dits que deux poilus doivent connaître au monde, oubliant pendant une bonne moitié du roman qu'il était supposé nous raconter une histoire. Et ne comptez pas sur le semblant de carte inséré avant le récit, il ne comporte à peine qu'un tiers des noms évoqués. Autant dire que le trajet du bateau vous paraîtra bien flou, voire incompréhensible, à la fin de votre lecture. D'aucuns diront qu'il s'agit là d'un détail. Ce détail m'a quand même donné l'envie de poser le livre définitivement une bonne demi-douzaine de fois!
Et le pire, c'est qu'il ne méritait même pas que je le lise jusqu'au bout, ce livre. Sepulveda aime "Moby Dick", ça on commence à le savoir. De là à décliner son amour dans tous ses romans, il ne faut peut-être pas pousser! On peut bien se moquer de Brian De Palma qui tente à chacun de ses films de recréer la scène de la douche de Psychose en hommage à Hitchcock, au moins y met-il un minimum de créativité et d'humour. La subtilité n'étant pas le fort de notre auteur, son roman commence par "Appelez-moi Ismaël", et finit par "Moby Dick". Un lèche-cul, je vous disais, une vraie tête à claques! Pourtant la structure du roman en soi aurait pu être intéressante. Dans une première partie, le narrateur nous conte son adolescence aux côtés des chasseurs de baleines, à l'assaut des cétacés, pour faire comme dans son livre préféré. Dans une seconde partie, le processus est inversé et notre héros retourne sur les lieux de sa jeunesse, cette fois-ci pour sauver nos pauvres mammifères en voie de disparition. Seulement voilà : il ne faut pas confondre hommage et recopiage, ni combat écologique avec manichéisme infantile. Parce que faire le parallèle entre Achab face à la baleine blanche et Greenpeace face aux multinationales pétrolières, c'est oublier la valeur du combat loyal entre l'homme et l'animal (ce qu'il avait beaucoup mieux retranscrit dans "Le Vieux qui lisait des romans d'amour"), mais aussi que Greenpeace utilise des moyens qui n'ont rien à envier aux méchants Japonais qui veulent du mal à tout le monde. Là-dessus il nous remet une couche des pauvres Indiens qui disparaissent, histoire d'accentuer le pathos, au cas où on les aurait oubliés. Après tout, Sepulveda n'en parle que dans tous ses autres livres!
Sepulveda a des causes personnelles à défendre, et c'est tout à son honneur. Mais par pitié, qu'il laisse le roman à ceux qui savent raconter une histoire, et qu'il se mette au pamphlet politique où sa démagogie et son style simpl(ist)e trouveront un support adéquat pour exprimer ses idées. Parce que nous pondre une image finale de petit garçon qui lit "Moby Dick" dans le même avion que le narrateur, même ça Steven Seagal n'a jamais osé le faire dans ses meilleurs films!
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[Le Monde du bout du monde | Luis Sepulveda]
Auteur    Message
Max




Inscrit le: 10 Aoû 2006
Messages: 403

Posté: Dim 21 Oct 2007 23:57
MessageSujet du message: [Le Monde du bout du monde | Luis Sepulveda]
Commentaires : 0 >>

«Les bateaux qui ont connu le goût de l'aventure deviennent amoureux des mers d'encre et ils aiment naviguer sur le papier.»

Parce qu'il a lu Moby Dick, un garçon chilien de 16 ans rêve de chasse à la baleine. Grâce à son Oncle (oui, il a un Oncle avec une majuscule) il rencontre "Le Basque", impressionnant chasseur de baleine, et son harponneur Don Pancho, et embarque avec eux sur l'Evangéliste. Mais en assistant à la capture et au dépeçage d'un cachalot, il comprend que la véritable chasse à la baleine est bien loin de l'image romanesque qu'il s'en était fait : «Le lendemain matin, deux canots ont remorqué l'animal jusqu'à la plage et là les Chilotes l'ont ouvert avec des couteaux semblables à des cravaches de jockey. Le sang inondait les galets et les coquillages en formant des ruisseaux sombres qui rougissaient l'eau. Les cinq hommes avaient mis des cirés noirs et ils étaient ensanglantés des pieds à la tête. Les mouettes, les cormorans et autres oiseaux de mer volaient au-dessus, rendus fous par l'odeur du sang, et plus d'un payait son audace d'un coup de couteau qui le fendait en deux en plein vol.»

Vingt ans plus tard : juin 1988. Exilé à Hambourg, le jeune garçon est devenu un journaliste dévoué à la cause écologiste. Alors, quand un baleinier industriel japonais, censé avoir été réduit en bouillie à la casse réapparaît en pirate pourchasseur de baleines et fait un étrange naufrage à l'extrême sud de la Patagonie, il décide de mener l'enquête. En retournant sur les lieux de son enfance il va rencontrer le capitaine Nilssen, fils d'un marin danois et d'une Indienne Ona : «Une épaisse chevelure grise empêchait de calculer son âge, et je le vis franchir les quelques mètres qui nous séparaient avec cette démarche de pélican caractéristique des marins qui ont beaucoup de milles derrière eux [...] Ils ne descendent pas souvent à terre et semblent garder dans leur corps le balancement des navires.» Avec l'énigmatique capitaine il va naviguer parmi les récifs du cap Horn, sur une mer hantée par les légendes de pirates et d'Indiens disparus, vers des baleines redevenues mythiques...

La première partie de ce roman, récit initiatique du jeune garçon, m'a relativement indifférée. Dans la seconde partie, quand le roman vire au polar écologiste, mon intérêt s'est réveillé, et j'ai été harponnée par l'énigme du Nisshin Maru, le baleinier fantôme. Quant au dénouement, l'intervention du merveilleux qui vient interrompre le réalisme factuel de la narration ma désarçonnée. Si ce final ne manque pas de poésie, il jure dans un contexte didactique visant à la prise de conscience écologique. En conclusion, je dirai que Le Monde du bout du monde est un roman poétique et militant qui aurait sans doute gagné en puissance si son auteur avait évité la pirouette finale et était allé au bout de sa démonstration.


le cri du lézard
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[Le Monde du bout du monde | Luis Sepúlveda]
Auteur    Message
andras



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 20 Sep 2005
Messages: 1800
Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France

Posté: Dim 09 Juil 2006 15:56
MessageSujet du message: [Le Monde du bout du monde | Luis Sepúlveda]
Commentaires : 0 >>

Moins prenant que "le vieux qui lisait des romans d'amour", ce livre nous emmène en compagnie d'un journaliste écolo, au Sud de la Patagonie, à la poursuite d'un baleinier fantôme. A l'image du périple dans lequel nous entraine l'auteur, j'ai trouvé ce récit un peu trop tortueux.
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