Beaucoup de dérision dans le récit de cette femme quittée...Toutes les trois minutes dans le monde une femme est quittée mais aussi...toutes les trois minutes dans le monde une femme se relève et elle n'est jamais tombée que de sa hauteur...
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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.
Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 21/10/2007
Une très bonne surprise que ce livre. Je trouve que Tania Montaigne a le sens des phrases chocs, un peu comme Beigbeder. Ce livre est difficile à raconter, difficile à résumer. Les paragraphes sont résumés par des constats, comme celui-ci, qui clôt un paragraphe sur la difficulté que l'héroïne éprouve à avoir envie de rire alors qu'elle est une femme quitté : "ce que je sais : le rire est le propre de l'homme. Une femme quittée n'est pas un homme". J'adooore.
Il y a aussi les délires sur le livre d'apprentissage du japonais. L'héroïne a acheté un livre pour apprendre le japonais. Elle tente de percer la psychologie des personnages de ce livre et de leurs dialogues et c'est vraiment drôle. Un exemple :
" - Marie-Pascale : Nûdoru to sosû ga arimasu ka ? Y a-t-il de la sauce avec les nouilles ?
- B : Hai. Oui
- Marie-Pascale dans un élan surprenant ajoute : Dewa, napukin o wasurenaide kudasai ! Alors n'oublie pas la serviette !
Pointant du doigt le léger négligé de B lorsqu'il mange des nouilles. A n'en pas douter, Marie-Pascale est une femme quittée qui tente de reprendre contact avec les hommes, d'une façon maladroite et autoritaire."