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Les notes de lectures recherchées |
3 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : calligraphie, chine, dessin, encre de chine
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[Mer d'encre | Richard Emanuel Weihe] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Lun 18 Juin 2007 20:45
Sujet du message: [Mer d'encre | Richard Emanuel Weihe]
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BMR [dont j’apprécie les notes de lecture serties d’extraits bien choisis] m’a amené jusqu’à la « Mer d’encre » qui conte l’histoire vraie de Chu Ta, né en 1626, dernier prince de la dynastie des Ming en Chine devenu ensuite moine, peintre et calligraphe.
Les phrases sont courtes, ramassées, comme une incise dans un récit bref et dense. Peut-on parler d’humour noir quand on lit : « Face au péril, l’empereur s’était pendu. L’avenir de la dynastie ne tenait plus qu’à un fil » ?
De dépouillement en dénuement, le prince Ming change de vie et de nom : Chu Ta alias Chuanqi alias Xuege alias Geshan autrement dit Bada Shanren dont 179 tableaux et albums datés lui survivent encore aujourd’hui. Faire parler le pinceau et devenir maître du grand noir, cette encre dont la fonction réside dans l’expressivité et la variabilité de son flux, voilà le but ; l’apprentissage peut durer toute une vie et tendre vers la maîtrise de la puissance de l’encre et du pinceau sans jamais y parvenir. Des conseils pratiques sont donnés, des énigmes sont posées. Comment fabriquer l’encre ? Comment être soi-même ? Qu’est-ce que l’unique trait de pinceau ? Le questionnement philosophique et le vertige métaphysique jalonnent le cheminement du peintre et titillent le lecteur. Comme la main tenant le pinceau, on peut parcourir le livre ou bien ralentir la lecture et gagner en poids et en intensité surtout quand l’idée s’enlace à la sensation : « Pieds nus, il courut sur le sol élastique de la forêt de pins, il lui semblait danser avec la terre. » On peut parfois être un peu agacé par les descriptions redondantes et superfétatoires de Richard Weihe face aux dessins reproduits dans le texte et qui parlent d’eux-mêmes. Il a tenté de recomposer le mouvement du peintre avec des mots sans parvenir à donner une nouvelle dimension au tableau. Mise à part cette réserve, la lecture tient souvent de l'enchantement.
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[Mer d'encre | Richard Emanuel Weihe, Johannes Honigman...] |
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Auteur |
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Message |
BMR
Sexe: Inscrit le: 30 Avr 2007 Messages: 155 Localisation: Paris
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Posté: Lun 30 Avr 2007 21:06
Sujet du message: [Mer d'encre | Richard Emanuel Weihe, Johannes Honigman...]
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Voici un petit voyage en orient écrit par un européen, un allemand : Richard Weihe.
Mer d'encre nous emmène en Chine à la fin des Ming et aux débuts de l'invasion par la dynastie mandchou des Qing : c'est l'histoire légendaire d'un prince devenu maître du pinceau à l'encre de chine, entre peinture et calligraphie.
On y parle donc de cet art typiquement asiatique qui consiste à transformer le noir absolu de l'encre de Chine en dessin vif et "coloré", véritable philosophie zen.
L'écriture de Weihe n'atteint pas la pureté poétique de celle de la Soie d'Alessandro Baricco mais cet ouvrage d'à peine plus de 100 pages est une petite incursion, instructive et plaisante, dans les mystères de l'extrême-orient.
Curiosité supplémentaire, le livre est agrémenté de reproductions de peintures à l'encre, celles-là même qui sont décrites dans le roman.
[...] Quand tu plonges ton pinceau dans l'encre, tu le plonges dans ton âme. Et quand tu diriges ton pinceau, c'est ton esprit qui le dirige. Sans profondeur et sans abondance, ton encre manque d'âme; sans direction et sans vitalité, ton pinceau manque d'esprit. L'un reçoit de l'autre. Le trait reçoit de l'encre, l'encre reçoit du pinceau, le pinceau reçoit du poignet et le poignet reçoit de ton esprit conducteur. C'est cela maîtriser la puissance de l'encre et du pinceau.
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