13 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 9 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : athenes, cle, crime, dechiffreur d'enigmes, demonstration, eidesis, enigme, ephebe, escher, europe, grece, grece antique, idealisme, idee, litterature, mise en abyme, mystere, philosophie, platon, polar, policier, polyphonie, realisme, religion, roman, roman historique, traducteur, traduction
|
|
|
|
Auteur |
|
Message |
Swann
Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2640
|
|
Posté: Mar 18 Oct 2016 17:56
Sujet du message:
|
Commentaires : 0 >> |
|
Recommandé depuis des années, envoyé par Passeur-X (merci encore !), c'est vraiment une superbe découverte.
Cf. note de lecture sur mon blog.
|
|
|
|
[La caverne des idées | José-Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
elisala
Sexe: Inscrit le: 09 Mar 2006 Messages: 786 Localisation: Paris, idf
|
|
Posté: Dim 22 Avr 2012 19:50
Sujet du message: [La caverne des idées | José-Carlos Somoza]
|
Commentaires : 3 >> |
|
L'amorce: un jeune homme est assassiné ; toutefois, il manque les 5 premières lignes du manuscrit d'après le traducteur...
Ce livre est d'une complexité sans nom. Au début, on ne se doute de rien, je pourrais même dire que je m'ennuyais vaguement, l'écriture n'étant pas d'une qualité renversante, l'intrigue non plus, et puis au fur et à mesure, on réalise qu'il y a... plus... plus que l'intrigue. bien plus.
J'ai l'impression que ce bouquin peut se lire à tellement de niveaux que j'en attrape quasi le vertige. Je peux me tromper, hein, ce n'est peut-être rien d'autre qu'un policier quelque peu pimenté, mais je ne crois pas. Et c'est un peu fou du coup. Et bluffant aussi.
Je suis bluffée, voilà.
Je reste sur mon idée intermédiaire, à savoir que l'écriture est assez peu intéressante, limite ampoulée parfois ; mais l'histoire, elle, mazette! Bluffée.
|
|
|
|
|
|
|
[La Caverne des idées | José-Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1954 Localisation: Ile-de-France
|
|
Posté: Mer 08 Juin 2011 22:57
Sujet du message: [La Caverne des idées | José-Carlos Somoza]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Vous êtes nombreux à avoir lu ce splendide roman avant moi (qui l'avais mis dans ma Pàl parmi les tous premiers ouvrages). Toutes vos notes en mettent en exergue des aspects assez différents, et, étrangement, je me sens prêt à souscrire à pratiquement chacun de vos propos et commentaires. {Le Traducteur y trouverait donc autant d'images eidétiques, sans doute...} Merci, donc, amis, après qui il est difficile de rajouter un billet encore différent.
Le point commun qui nous frappe tous, pourtant, c'est bien l'architecture de l'oeuvre et ses "boucles étranges" trouvées par Andras. En grand admirateur du fameux Hofstadter, j'ai aussi fait ce parallèle d'abord. Si la construction narrative était à deux niveaux - le polar dans la fabula et celui du "manuscrit" - (et s'il s'agissait à tout prix de relever des parallèles), j'ajouterais celui avec Le Club Dumas de Pérez-Reverte... et mille autres, y compris le dernier roman d'Eco, Le cimetière de Prague.
Mais le fait est que, au fil des pages, je me suis complu à répertorier un plus grand nombre d'enchevêtrements, toujours de nature binaire, me demandant successivement si chacun de ces diptyques était ou recelait le sens caché du roman {autre subjectivation du Traducteur} :
- 1. l'empiriste Héraclès vs. le platonicien Diagoras
- 2. le rationaliste Héraclès vs. l'irrationaliste-dionysiaque Crantor
- 3. le rusé Traducteur vs. l'obtus Montalo
- 4. le crédule Traducteur vs. le fou-sage Montalo (qui découvre que...)
- 5. la Vérité des crimes vs. la vérité des suicides
- 6. la réalité platonicienne fondée sur le logos vs. le défi de ce logos par Philotexte (ou par le théorème de Gödel...)
- 7. (suggéré par la 4ème de couverture) la raison philosophique vs. la raison littéraire.
Je suis déterminé désormais à passer (au moins une partie) de l'été avec ce psychiatre cubain qui est aussi un écrivain migrant (pour mon plus grand plaisir...).
|
|
|
|
|
|
|
[La caverne des idées | José-Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
chlorine
Sexe: Inscrit le: 30 Sep 2006 Messages: 620 Localisation: Paris
|
|
Posté: Dim 14 Fév 2010 21:24
Sujet du message: [La caverne des idées | José-Carlos Somoza]
|
Commentaires : 0 >> |
|
En ouvrant le livre je suis tombée sur cette note, juste avant le début du texte principal : "Toutes les notes du traducteur sont de l'auteur". "Oui oui oui..." me suis-je dit en me demandant bien dans quoi je mettais les pieds (ou les yeux).
Ce roman est en fait l'histoire d'un homme qui traduit un texte grec ancien. Mais le texte principal est la traduction que le personnage principal est en train d'écrire, et tout ce qu'on sait du traducteur, c'est ce qu'il livre dans les notes du traducteur, où il explique les différents messages qui lui semblent cachés dans le texte. Peu à peu, il se met à raconter plus de choses, comme ses discussions avec ses collègues sur des points qui l'intriguent de plus en plus. Pendant ce temps, la traduction du texte, qui est un genre de roman policier qui se déroule du temps de Platon, se poursuit. Au bout d'un moment, le traducteur semble distinguer des résonnances entre le texte et sa propre vie...
Un roman très bien écrit, sur une idée très ingénieuse et très bien menée. Je me suis surprise à avoir froid dans le dos par moments, tant le mélange des deux mondes était inquiétant.
|
|
|
|
|
|
|
[La caverne des idées | José Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
anachropsy
Sexe: Inscrit le: 23 Fév 2007 Messages: 267 Localisation: tra la perduta gente
|
|
Posté: Dim 18 Nov 2007 23:41
Sujet du message: [La caverne des idées | José Carlos Somoza]
|
Commentaires : 0 >> |
|
C'est le troisième bouquin de Somoza que je lis et c'est celui dans lequel j'ai eu le plus de mal à entrer.
Le début est assez rébarbatif pour qui n'est pas familier de la Grèce antique et du vocabulaire associé et l'intrigue proposée est assez plate, bien moins haletante que dans La Dame n°13 ou La Théorie des cordes. Ce n'est qu'après une centaine de pages que les notes du traducteur (qui n'est pas le traducteur de la version française à partir de l'espagnol mais un traducteur mis là par l'auteur) laissent apparaître la complexité de cette oeuvre et la véritable intrigue.
Une très belle construction littéraire, un peu déçu quand même en regard de mes lectures précédentes.
|
|
|
|
[La caverne des idées | José-Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
Larkéo
Sexe: Inscrit le: 03 Mai 2006 Messages: 407 Localisation: Bretagne (Côtes d'Armor)
|
|
Posté: Mar 04 Sep 2007 22:21
Sujet du message: [La caverne des idées | José-Carlos Somoza]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Un livre curieux et dense dans lequel plusieurs histoires emboîtées se déroulent en même temps dans le passé et dans le présent, dans la Grèce antique à Athènes et en Espagne tout à la fois. Je croyais que cette histoire alambiquée de crimes, de traduction et de littérature m'ennuyait et à chaque chapitre je pensais m'arrêter là. Et pourtant j'ai continué, presque fièvreusement ! Impossible à quitter. J'ai presque envie de crier au chef-d'oeuvre de subtilité, d'érudition et de suspens...
|
|
|
|
[La caverne des idées | José-Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
Lazy
Sexe: Inscrit le: 19 Jan 2007 Messages: 44 Localisation: Paris
|
|
Posté: Jeu 26 Avr 2007 15:40
Sujet du message: [La caverne des idées | José-Carlos Somoza]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Difficile d’expliquer la « caverne des idées ». Pas que l’histoire soit tortueuse a souhait, non, la difficulté résiderait plutôt dans le choix de l’angle pour exposer un tel opus. Car la caverne appartient a ces ouvrages en forme de poupée russe.
Ceux où a l’intérieur même du récit, se cache une autre histoire. Ou ceux où l’histoire qu’on croit initiale n’est qu’une partie d’un plus grand tout. Sauf qu’ici, les 2 propositions sont valables !! Et que loin de se contenter de simples mises en abyme, tout se mêle et s’imbrique
Un plaisir de lecture soit mais une torture à s’arracher les cheveux pour la moindre note de lecture si on veut pas bien faire ressentir tout le sel de ce soi-disant polar.
A l’intérieur ....
Un éphèbe, Tramaque, brillant disciple de l’Académie, est retrouvé mort, dévoré par les loups. Son mentor, perturbé par l’horreur qu’il a cru percevoir dans les yeux de son disciple la veille de sa mort, a recours au déchiffreur d’énigmes, Héraclès Pontor. Il se sent coupable et veut comprendre ce qui est arrivé à Tramaque pour qu’il ne se livre pas à lui. De son côté, si, Héraclès Pontor, sorte d’Hercule Poirot à l’antique, accepte cette « enquête », c’est pour sa part, parce qu’il a cru apercevoir quelque chose sur le corps mutilé du jeune garçon.
C’est donc 2 perceptions différentes d’un même évènement qui poussent nos 2 héros a s’aventurer dans les ruelles d’une bien sombre Athènes. Et forcément, a travers les 2 personnalités, se joue une drôle de joute philosophique. L’idée du Beau du philosophe qui ne conçoit pas que ces disciples ne puissent être « sains » contre celle de la Vérité.
A l’intérieur de l’intérieur ….
Drôle d’Athènes effectivement que parcourt nos enquêteurs car au fur et a mesure de leur pérégrinations, les meurtres se succèdent et les voilà tout 2 plongés bien loin de l’Athènes platonicienne, pleine de principes bien loin de la Raison. Et l’affrontement final se trouve bientôt être celui de 2 villes, de 2 envies de vivre : la Raison contre l’Instinct. Le corps aussi pense ….
A l’extérieur ….
Cette retranscription d’enquête, ce texte « la caverne des idées » est en fait un manuscrit retrouvé par hasard, 1 millénaire après sa rédaction. Un traducteur nous le traduit au fur et a mesure de notre lecture. Et pour nous aider à en comprendre les clefs, l’annote avec abondance. Car, pour ce traducteur, il ne fait aucun doute que ce manuscrit est « eidétique ». L’eidetique, nous explique/rappelle t’il, est une technique littéraire inventée par les écrivains grecs. Elle permet de transmettre des clés ou des messages secrets dans les œuvres, en répétant des métaphores ou des mots qui, isolés par un lecteur averti, forme une image indépendante du texte originel.
Le traducteur au fur et a mesure de l’avancement du récit, est persuadé que « sous » la « caverne des idées », se cache les travaux d’Hercule.
A l’extérieur de l’extérieur ….
Plus le récit progresse, plus le traducteur se retrouve dans un rôle qui n’est pas le sien. Il lui semble qu’il appartient au récit lui même, se projetant dans certains descriptions, ou se heurtant a cette religion que découvre Héraclès Pontor, faisant état d’un « Traducteur ».
Les évènements de la Caverne semble même déborder sur sa propre vie. Ainsi découvre t’il, effaré, Il découvre ainsi que l’éditeur contemporain du manuscrit a trouvé la mort dans les mêmes conditions que Tramaque !
Alors, me demanderez vous, tout ces miroirs et abymes ne laissent ils pas un sentiment de vertige et ne perdent ils pas le lecteur au risque de le lasser. Et bien non, si vertige il y a , c’est un délice tellement Jose Carlos SOMOZA joue avec subtilité tout ces rôles, ces personnages. Et pas besoin de connaître son petit Platon illustré sur le bout des doigts pour se laisser porter par cette « dispute » philosophique, drôle et en même temps fort intéressante.
Tout est parfaitement ciselé et la fin prouve la maestria de l’auteur.
ps : je l'ai mis dans le forum littérature générale et non polar car même si, effectivement, l'intrigue adopte en partie les codes du polar, il ne s'en sert que pour amener une belle réflexion sur la littérature en général, et ce serait dommage que , ceux qui ne regarder jamais le forum polar, passe a coté à mon sens.
|
|
|
|
|
|
|
[La caverne des idées | José-Carlos Somoza] |
|
|
Auteur |
|
Message |
andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
|
|
Posté: Mer 21 Fév 2007 18:51
Sujet du message: [La caverne des idées | José-Carlos Somoza]
|
Commentaires : 0 >> |
|
C'est un des livres les plus surprenants qu'il m'ait été donné de lire au moins depuis la lecture du "Gödel Escher Bach" de Douglas Hofstadter, livre lui aussi hautement "autoréférenciel", comme l'est "La caverne des idees". Le défi littéraire et philosophique que se donne l'auteur est terriblement audacieux. Et ce défi est à mon sens parfaitement relevé. Il arrive qu'on ait peur que l'auteur ne se laisse emporter par son sujet philosophique (la prééminence entre l'Idée et l'instinct) et qu'il néglige l'intrigue du roman ou au contraire que les nécessités romanesques ne l'amènent à caricaturer les positions philosophiques. Mais José Carlos Somoza se révèle un maître du jeu remarquable et il conduit remarquablement son projet (fou ? diabolique ?) entre Raison et Passion au milieu des "strange loops" dont rafole Doug Hoftstadter. Et il fait revivre sous nos yeux l'Athènes du temps de Platon avec beaucoup de meastria.
|
|
|
|
|
|
|
[La caverne des idées | José-Carlos Somoza, Marianne Mil...] |
|
|
Auteur |
|
Message |
kalistina
Sexe: Inscrit le: 29 Avr 2006 Messages: 620 Localisation: marseille
|
|
Posté: Mer 21 Fév 2007 16:24
Sujet du message: [La caverne des idées | José-Carlos Somoza, Marianne Mil...]
|
Commentaires : 1 >> |
|
Ce livre est tellement complexe que je ne me sens pas capable de faire une note qui soit à la hauteur de sa richesse. Je ne peux que vous dire à quel point je l’ai aimé et comme il m’a subjuguée !
Il y a deux histoires à suivre en parallèle : le roman policier avec le déchiffreur d’énigmes Héraclès, l’homme de raison, et Diagoras, le philosophe, et l’histoire du Traducteur.
Le roman lui-même est très bon, on découvre l’Académie de Platon et les bas fonds d’Athènes, deux mondes qui se côtoient ; dans lequel se situe la Vérité ? Les deux protagonistes valent déjà le détour.
Ce qui fait de ce roman un excellent livre, c’est le double niveau de lecture, avec les notes du traducteur qui constituent la seconde énigme à résoudre. Le traducteur est d’abord interpellé par l’edeisis, ce procédé littéraire qui consisterait à faire passer un message secret grâce à la répétition d’ « images » que le lecteur doit pouvoir décoder.
Le traducteur se prend au jeu, jusqu’à devenir obnubilé par cette edeisis. Certaines phrases à la deuxième personne du singulier lui font croire qu’il pourrait être directement interpellé par l’auteur. Est-il en train de devenir fou, ou la Vérité est-elle encore ailleurs… ?
J’ai vraiment adoré ce roman, le procédé est très original et créatif. Je vous le conseille plus que chaudement et vous fais toutes mes excuses pour cette note qui ne rend pas hommage au talent de l’auteur !
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|