4 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 15 Avr 2022 15:42
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Les diableries de l’abbé Boudet.
Rennes-le-Château, dans le massif des Corbières, dessine naturellement un pentacle avec la disposition de cinq collines de même hauteur et à équidistance. Au centre de la figure géométrique se trouverait la porte des enfers, le lieu d’invocation du diable. Emma Calvé et ses sbires nazis se rapprochent du champ de force tellurique, avides de se saisir de la puissance du mal mais des maquisards et des rosicruciens tentent d’empêcher l’aboutissement du projet dément de Calvé ou encore de la berner à travers un plan machiavélique conçu par l’abbé Boudet.
4e tome clôturant « L’Héritage du diable », « L’apocalypse » tente de résoudre le fantastique nimbant les épisodes précédents à travers une explication rationnelle des événements, le faisant basculer dans l’étrange. Le scénariste rame en conséquence et donne une histoire verbeuse et confuse. Le rythme s’en trouve alenti alors que l’action demeure trépidante. Le comportement de Calvé faisant la lumière dans la nuit des Corbières, celui de Boudet envoyant sciemment à la mort des jeunes hommes dévoués sont particulièrement odieux et font douter de la notion de bien et de mal, l’abbé Boudet pouvant endosser la défroque du diable sous ses bonnes intentions. Les dessins et les couleurs de Paul Gastine sont superbes. Son talent lumineux rehausse un récit quelque peu plombé.
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 19 Déc 2021 12:12
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L’inconnue du pentacle.
Le zeppelin des rosicruciens ne fait pas long feu après avoir explosé. Dans sa chute incendiaire, il accroche un arc-boutant de l’abbatiale du Mont-Saint-Michel, permettant à Diane et Constant une échappée rocambolesque. L’incendie ravage ensuite le Mont. Pendant ce temps, la cantatrice fauve Emma Calvé arpente le château écossais de Scarfskerry afin de trouver un tableau du XVIIe siècle qui pourrait la mettre sur la piste de Juliette, l’héritière du diable. Calvé se moque bien de l’apocalypse qu’elle pourrait déclencher. Elle fait cavalier seul, les nazis n’étant que des faire-valoir.
3e tome d’un quadrilogie endiablée, l’histoire, inspirée du « Da Vinci Code » (2003) de l’écrivain américain Dan Brown, mâtine habilement le thriller ésotérique et l’uchronie sur fonds historique de la Seconde guerre mondiale. Traumatisés dans leur enfance, le couple de héros Diane et Constant approche la mort pour, peut-être, renaître. Paul Gastine gomme les raideurs des volumes précédents et déroule un graphisme inspiré et convaincant. Une question anecdotique demeure. Comment deux auteurs normands ont-ils pu faire brûler le Mont-Saint-Michel ?
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 17 Nov 2021 11:42
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Le diable au corps.
La Cruella d’Enfer Emma Calvé veut assembler les pièces du puzzle pour se tailler sur mesure l’étoffe du diable c’est-à-dire en acquérir la toute-puissance malfaisante. Alors qu’elle œuvre dans les soubassements d’un faux tombeau à Rennes-le-Château avec ses sbires nazis, Constant et Diane s’activent en surface, passent par le Louvre et atterrissent au Mont-Saint-Michel où ils espèrent retrouver l’évanescente Juliette et faire la lumière sur leurs sentiments mais une secte rosicrucienne s’en mêle et le mystère s’épaissit.
La trilogie initiale est devenue une quadrilogie. L’enquête ésotérique est doublée d’une quête romantique. Le scénariste apporte dans ce second volet des éclaircissements pour mieux projeter de nouvelles zones d’ombre. Lecture de détente agréable, l’aventure scénarisée est surtout captivante par l’émergence d’un talent graphique qui s’affirme d’album en album. Paul Gastine livre encore une bédé avec des raideurs et des approximations dans les expressions faciales ou les mouvements corporels mais le dessinateur risque et ose des cadrages difficiles, des décors fouillés. Il réussit la gageure de donner du glamour à Diane, une héroïne de papier pourtant très convenue. Ses œuvres ultérieures seront graphiquement éblouissantes.
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 03 Nov 2021 10:50
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L’amour flou.
Tout commence par un rite sacrificiel dans une crypte moyenâgeuse. Une vierge est assassinée en offrande aux forces du mal alors que le diable invoqué s’incarne dans le corps et l’esprit d’un nervi du pape. Un saut spatiotemporel fait débuter le récit à Paris, en septembre 1938. La Seconde guerre mondiale est imminente. Les nazis arpentent le monde afin de s’octroyer tout ce qui pourrait augmenter leur puissance. Quand un jeune peintre croit reconnaître chez un antiquaire, dans une reproduction d’une toile de Nicolas Poussin, la femme qu’il a aimée et qui s’est volatilisée depuis plusieurs années, il n’hésite pas à surenchérir car il pense que les mystérieuses indications contenues dans le tableau pourraient le mettre sur la piste de sa dulcinée. L’idéaliste et monomaniaque artiste ignore que les nazis ont des vues sur le même tableau apte à les mener jusqu’à l’héritage du diable.
Inutile de chercher de la cohérence dans un récit qui flirte avec l’irrationnel ! Bien que le scénariste Jérôme Félix cherche à recoller les morceaux pour crédibiliser une confuse histoire ésotérique, l’intérêt n’est pas dans l’accumulation des poncifs, tableau énigmatique, parchemin sibyllin, nazis diaboliques, espionne dépravée, etc. mais dans le rythme trépidant d’une aventure riche en rebondissements qui n’est pas sans ressemblance avec Indiana Jones et les Aventuriers de l’arche perdue. On y retrouve la même période historique, la recherche de reliques associées à des mythes mais là où le héros américain était érudit et casse-cou, le peintre français apparaît naïf et obstiné. Heureusement, une belle aventurière sans foi ni loi vient semer le trouble et remanier les cartes d’une partie qui semblait jouée d’avance. Le cliffhanger d’enfer titille le lecteur pour le précipiter sur la suite en trois volumes. Paul Gastine, malgré quelques maladresses, donne une belle allure à sa bande dessinée qui s’inscrit pleinement dans une veine populaire riche et enthousiasmante.
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