Tout d abord je voudrais bien connaitre l inculte qui a rédigé le résumé qui apparait lorsque l on clique sur la p hoto du livre....! il réussit le prodige de ne pas citer une seule fois le mot "chien" alors que le livre de Roger Grenier est une suite de courts récits tous dédiés à notre plus fidèle compagnon ; à moins qu il y ai eu interversion avec un autre bouquin ?! mystère de la programmation...
Donc Roger Grenier avec sensibilité et humour nous balade dans ses souvenirs littéraires avec en fil rouge l amour des bètes et plus particulierement l amour des chiens ; nous découvrons ainsi Romain Gary, Colette, Raymond Queneau,Albert Camus et tant d autres... Grenier a une façon bien à lui de distiller ses anecdotes, il mélange l érudition la plus pointue a la prose la plus limpide qui soit, c est réjouissant de le voir par exemple raconter ses visites chez Gallimard ou le cocker de Claude Gallimard avait une facheuse tendance à mordre les mollets d Aragon ou disserter sur les écrivains cynophiles, ou cynophobes (comme l "horrible" Descartes et ses animaux machines ).
Roger Grenier ne réserve pas sa compassion aux seuls etres humains, il l étend à toute la création, car animaux comme humains nous sommes tous condannés à la souffrance et à la mort . Voila ce qu il écrit à la fin d un court chapitre relatant la déportation des chiens d Istanbul, en 1911, dans une des iles de la mer de Marmara , dans des conditions atroces (pas de nouriture, pas d eau, plein soleil...)
" Voilà ce que des hommes ont fait aux chiens, en attendant d appliquer les mèmes méthodes à leurs semblables"
C est un peu ce que pense la philosophe Elisabeth de Fontenay dans "Le silence des bètes" , elle voit dans l industrialisation de l abattage des bovins à Chicago fin 19e (troupeau indistinct de millier de bètes anonymes) un prémisse des grands charniers du 20e, mais qui eux concerneront notre espece...
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