Ce fut un vrai plaisir de découvrir les premières nouvelles de ce recueil, et tout particulièrement "Femme d'intérieur" et "Dans le panneau". Emmanuelle Urien a un vrai talent pour camper des personnages en détresse et pour nous entraîner dans leur "noirceur". Puis mon plaisir de lecteur s'est émoussé, j'ai trouvé l'écriture un peu trop "corsettée", j'ai été agacé par les propositions et expressions juxtaposées dont l'auteur use et - à mon avis - abuse, et aussi par ces monologues intérieurs qui viennent étirer démesurément le temps de l'action, procédé qui est hélàs employé pratiquement dans chaque nouvelle. J'ai aussi regretté que les nouvelles ne soient très souvent que des très gros plans sur un seul personnage, rejetant dans l'ombre les personnages secondaires. Comme à cette "Femme d'intérieur", j'ai envie de dire à Emmanuelle Urien d'ouvrir un peu les fenêtres et de ne pas se contenter de traduire les voix intérieures de ses personnages. A force, comme derrière le panneau "Fermé le Dimanche" de la nouvelle "Dans le panneau", ça sent un peu le renfermé.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre