"Alors mon brave, dit un officiel français à un émigré convalescent dans un hôpital de Bamako : toi content repartir en France regagner sous ! Toi faire quoi en France ?
- Je suis Professeur de littérature à la Sorbonne, monsieur"
Avec humour et ironie, et peut-être une pointe d'amertume ici ou là, l'auteur dénonce et démonte les clichés qui collent aux noirs. Il dénonce également l'attitude des noirs face à ces clichés, comment certains se complaisent dans une attitude de victime qui n'est pas plus recommandable que celle de ses vis-à-vis.
Même s'il se contente de parler des noirs, je trouve que Gaston Kelman donne un bon aperçu d'une situation commune à toutes les minorités (visibles ou invisibles), ou comment les étiquettes qu'on colle aux gens les enferme dans un schéma répétitif et au final parfaitement stérile, ou comment juger sur les apparences c'est mettre encore plus d'étiquettes fausses, ou comment il est parfaitement possible de se sortir de toutes ces étiquettes, mais c'est pas encore gagné...
Un livre qui fait réfléchir, un livre que j'aurais voulu ranger dans la catégorie "éducation civique", ou comment réfléchir avec ses neurones et pas avec les clichés éculés de la société.
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