[Les pauvres aventures de Jérémie, tome 1 : Les jolis pieds de Florence | Riad Sattouf]
J'ai eu un peu de mal à entrer dans les traits lisses et simples, les couleurs tendres de cette BD en sortant de Larcenet, mais je m'y suis faite avec plaisir.
L'histoire et les personnages m'ont plu, l'indulgence avec laquelle Sattouf traite le plus misérable d'entre eux est communicative et à la fin, on comprend que ça n'était pas indulgence mais justice qui leur était rendue, et là, on s'éloigne de la BD-bo-bo avec laquelle on aurait pu la confondre.
Pauvre Jérémy, ai-je trop vite pensé. La chute m'a fait dire, sur le coup, que la vie était injuste, et puis, en considérant tous les éléments (il faut considérer TOUS les éléments dans ces planches, RIEN n'est gratuitement dessiné !) que même si Ollambébé avait pu parler sans être interrompu, sans l'usure du temps et le désenchantement, Jérémy aurait pu trouver instinctivement ce qu'il fallait faire : au début, il ne pensait qu'à le faire. Pourquoi n'y pense-t-il plus au bout de quelques temps "d'amour" ?
Le nomadisme sexuel, la désinvolture des corps alors même que la fragilité des coeurs est mise en évidence, atteint tous les personnages.
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