[Les détectives sauvages | Roberto Bolaño, Robert Amutio (Traducteur)]
Roman monstre d'un chilien, mort en 2003, à cinquante ans. Livre culte de nombreux auteurs espagnols et latino-américains. Ce gros livre, dense, fouillu,( huit-cents pages !) embrasse toute la fin du siècle dernier. Dès la première phrase, j'ai été saisie : "2 novembre. J'ai été cordialement invité à faire partie du réalisme viscéral. Evidemment, j'ai accepté. Il n'y a pas eu de cérémonie d'initiation. C'est mieux comme cela". Intriguant, non ? Les détectives sauvages, ces mystérieux réal-viscéralistes, n'ont pas de patrie. Ils opèrent ici et là, de l'Amérique du sud à L'Espagne, de la France à l'Allemagne... Leur mouvement avant-gardiste, fondé en 1975, est inspiré de l'infra-réalisme : il s'agit de vagabonder, de composer des poèmes, de saper l'ordre du monde, d'avoir le culte de l'amitié et de l'érotisme... Epopée brutale et lyrique, absurde et poétique, anarchique et humoristique (humour noir !) de la fin du siècle dernier... Epopée qui ne peut se raconter. Comment raconter un westeren-opéra ? Comment raconter un volcan littéraire ? Comment raconter le réseau planétaire d'un noyau de perdants ? Comment raconter une polyphonie du chaos ?
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