Darwin, Australie : Nick Hawthorne, journaleux américain miteux, la quarantaine, célibataire, sans attache ni grandes ambitions, est en partance pour le sud du pays avec le projet de le traverser de part en part. 3500 km de désert, une seule route en ligne droite sans croiser personne, ou presque : première rencontre avec un kangourou, et seconde avec Angie la déjantée. Or, dans l’outback Australien, il y a deux règles fondamentales à connaître :
1-
«Ne jamais conduire la nuit. Tu risques de gros pépins si tu percutes un kangourou.»
2-
«Qui baise avec une timbrée s’expose à se faire baiser par une timbrée.»
C’est ainsi que Nick se trouve irrémédiablement piégé au fin fond du trou du cul du monde par une bande de dégénérés...
Tout commence en douceur, l'auteur pose tranquillement son décor et prend le temps de nous faire connaître son "héros" narrateur, on se laisse bercer par une histoire apparemment simplissime, quand, virage à 90 degrés, tout s’accélère, l’histoire bascule vers le thriller psychologique et le lecteur se trouve ferré jusqu'à la gorge et jusqu'à la dernière ligne !
Quant au style, il est abrupt, la langue est verte autant que directe et les dialogues enlevés, percutants et parfois crus, à tel point que, ajouté à la relative mollesse de la première partie, j’ai eu du mal au début à m’immerger dans l’histoire. Mais une fois passé cette première réticence vis-à-vis du style, j’ai été totalement happée par ce roman complètement "barré", atypique et décalé que j’ai lu en un jour (à dire vrai, une nuit : il y a longtemps que je n’avais pas fait quasi nuit blanche à cause d’un bouquin !) en frémissant au moindre sursaut de l’intrigue.
Bref, mieux qu’un polar : un cauchemar !
le cri du lézard
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