[Le vagabond des étoiles. Première partie | Jack London ; Riff Reb's]
The Great Escape.
La grande évasion est réalisée par le professeur Darrel Standing incarcéré à la prison d’Etat de San Quentin en Californie. Alors qu’il doit être exécuté pour un crime avéré, il est mis à l’isolement des années durant. Il y subit le supplice de la camisole de force. C’est dans les ténèbres de son cachot surnommé « La mort vivante » qu’il prend son essor. Par autohypnose, il voyage dans l’espace et le temps, retrouvant quelques unes de ses vies passées : comte sous le règne de Louis XIII, enfant de migrants massacrés par des miliciens mormons, etc.
La première partie de l’adaptation en bande dessinée du roman fantastique de Jack London (1876-1916), « The Star Rover » (1915) par Riff Reb’s (Dominique Duprez), artiste au trait puissant, précis, évocateur, nourri de riches aplats monochromes est une réussite graphique et narrative. Les dialogues sonnent juste. Les échappées astrales, bleue-grise à l’époque de Richelieu, saumon au temps des pionniers permettent au talent de Riff Reb’s de sortir des quatre murs de San Quentin et de se déployer dans des décors riches et vivants. Toute une gamme d’émotions se lit sur les faciès poussés à la caricature pour en exacerber l’expressivité. L’adaptation n’amoindrit pas l’œuvre originelle dont l’impact public lors de sa publication a été conséquent. La bande dessinée réactive un livre essentiel, accusant avec courage, en son temps, une institution inutilement cruelle.
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