Il bosse ses quatrains.
Contrepèteur patenté, impertinent prosateur, poète dépité, l’auteur malaxe le mal-être avec maestria, en l’ourlant de petits bonheurs glanés dans la vie : les goûters au Nutella, le manche tiède des couteaux, le chant du bouvreuil, les métamorphoses des nuages, le bond du chevreuil et tutti quanti. Le lecteur ne s’ennuie jamais à parcourir un recueil où jamais rien ne pèse malgré le passage des nuées. Le texte le plus long ne doit pas excéder six pages. Agréablement aéré au regard du Goéland leucophée en couverture (Yellow-legged Gull pour les Anglais, Gabian pour les Occitans), des textes brefs d’une demi-page voire de quelques lignes bruissent dans le blanc du papier et laissent éclore les images, s’esquisser les sourires, s’envoler les pensées. La chute est imprévisible, douce-amère, acide, salée, sucrée, toujours émoustillant les papilles.
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