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[Rahan : intégrale noir et blanc. Tome 4 | Roger Lécureu...]
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Franz



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Posté: Lun 20 Avr 2020 17:05
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[Rahan : intégrale noir et blanc. Tome 4 | Roger Lécureux ; André Chéret]

L’inventeur génial des âges farouches.
Le tome 4 de l’intégrale en noir & blanc du saigneur des goraks déroule sur un beau papier dans un grand format lisible 14 courts récits de 20 planches parus entre juillet 1972 et novembre 1973 dans le journal d’obédience communiste Pif gadget (1969-1993). Dans la première aventure, « Le démon des marais », Rahan aide le clan des marais à vaincre leur frayeur et leur macabre superstition en piégeant Kariak-le-Démon (diplodocus survivant de l’ère secondaire). Accessoirement, il sauve d’une mort sacrificielle la belle Onoo du clan des collines. Un rapprochement sensuel a lieu mais Rahan conserve une attitude chevaleresque, la ramenant main dans la main vers sa tribu. Ensuite, « L’île du clan perdu » voit Rahan, pris par une tempête, s’empêtrer dans les peaux tendus lui servant de voile sur son radeau. Rejeté inconscient sur le rivage d’une île, il bénéficie d’une ventilation artificielle effectuée par la jeune et séduisante Orooa. A son réveil, face à l’apparition d’un tel ange torse nu juché sur son torse, il s’exclame : « Rahan n’imaginait pas ainsi le territoire des ombres ! ». Le fils des âges farouches va devoir se concilier les bonnes grâces des deux chefs d’un clan famélique, Arturk et Traor. En imaginant un piège à poissons et à oiseaux, Rahan est enfin écouté mais l’île est néanmoins incapable de pourvoir aux besoins des hommes. Dans « Les chasseurs de foudre » Rahan assiste, médusé, à l’avancée de chasseurs, protégés par des boucliers de bois, cherchant à embraser leurs torches dans la lave incandescente. Il sauve l’un deux et le ramène vers les siens mais Trao, le chef, voit d’un mauvais œil l’arrivée de Rahan qui maîtrise le feu et remet ainsi involontairement en question l’autorité de Trao. Dans « L’herbe miracle », Rahan, à bout de force, arrive en rampant dans une oasis pour y découvrir des hommes ne maîtrisant pas les armes mais connaissant les vertus de plantes médicinales et la domestication du chameau. « Le retour des goraks » pourrait constituer un des récits phares du recueil avec l’apparition de tigres à dents de sabre colossaux contre lesquels Rahan met au point une arbalète géante pour en venir à bout. « Les hommes sans cheveu » est un récit où Rahan s’oppose au sorcier Araya qui : « préfère manger le gibier que les autres capturent ». Lonoo, fille de Granook, ancien chef aujourd’hui défunt, s’oppose à Araya mais le poussah retors dispose de Taurk, un buffle puissant et agressif et d’arènes naturelles. Rahan va s’improviser toréador et picador. « Les larmes qui volent » voient l’apparition des bulles de savon, objets insaisissables décuplant la convoitise et la frustration des chasseurs. « Les coquillages bleus » posent le principe de l’offre et de la demande, les coquillages bleus, rendus difficiles d’accès par la proximité des peaux bleues (des squales agressifs) deviennent rares, précieux, déclencheurs de vols et de meurtres. « Ceux de la terre haute » est l’occasion pour Rahan d’inventer le monte-charge (Rahan vient d’expérimenter accidentellement le phénomène du contrepoids). Dans « Celui qui avait tué le fleuve », Rahan met au point le trident, arme qui en fait un petit dieu de la pêche mais des chasseurs embusqués le voyant piquer le fleuve pour en extraire des poissons et découvrant l’eau devenir rouge sang (du fait d’un effondrement de terrain en amont suite à une éruption volcanique), ils attaquent Rahan, pensant qu’il a tué le fleuve. « L’arme à trois bras » permet à Rahan de concevoir les bolas, des armes de jet utilisés depuis la préhistoire jusqu’à nos jours par les gauchos argentins. Cheveux de feu rencontre aussi Tanaou, jeune femme aux cheveux nattés. Jeté dans un cul-de-basse-fosse, Rahan saura tirer profit de ses découvertes, l’entrelacement de lianes reliant trois masses sphériques (des crânes humains) pour s’extirper d’un piège mortel. « Le petit homme » constitue peut-être la seconde aventure majeure du recueil. Des hommes de très haute taille doivent régulièrement traverser une rivière empoisonnée et empoissonnée de piranhas pour aller chercher de l’eau potable sur l’autre rive. Avec des bambous, Rahan va concevoir un système d’irrigation pour sauver de la soif tout le clan des géants. « La mère des mères » est l’occasion pour le scénariste humaniste de dénoncer le racisme et l’esclavagisme. Rahan va concevoir le déplacement d’une masse de pierre colossale en forme de femme déifiée (une Vénus paléolithique) sur un roulement de troncs d’arbre. Il amorce le principe de la roue. A noter que le sorcier Baha, despote raciste ressemble à André Chéret lorsqu’il se caricature. Enfin « Celui qui fait des nuages » permet à Rahan de trouver une utilité aux signaux de fumée qu’il établit à partir des volutes de fumée d’un feu qu’une palme fractionne en petits nuages.
Les récits concoctés par le scénariste inspiré qu’était Roger Lécureux et par André Chéret, dessinateur magistral, peuvent se déguster à raison d’une ou deux aventures le soir, posologie idoine avant de s’endormir du sommeil du juste. Les hommes sont perfectibles et le progrès technique leur permet de s’affranchir. Rahan travaille à la circulation de l’information et des savoirs. Il est résolument moderne mais est-ce suffisant pour être heureux ? Déjà de gros malins (chefs brutaux, sorciers fielleux) essaient de faire trimer les autres à leur avantage. Le ver semble être dans le fruit comme le serpent dans l’esprit des hommes. Rahan a du pain sur la planche savonnée de l’humanité mais ses histoires défient le temps et veulent croire en un futur enchanté.

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