Je dois bien l'avouer, sans le bookcrossing, il ne me serait jamais venu à l'idée de lire
Rebecca. Deuxième aveu, je ne suis pas fan de Alfred Hitchock et je n'ai donc jamais vu l'adaptation cinématographique de ce roman. Je n'en ai éprouvé que plus de plaisir à découvrir ce chef-d'oeuvre de la littérature flirtant entre le drame d'une famille bourgeoise de l'ouest de l'Angleterre et le suspense policier.
« La paix de Manderley. Quiétude et grâce. Quelque vie qui s'écoulât dans ses murs, quelque souci qui y rampât, quelque malaise et quelque odeur qu'on y éprouvât, quelques larmes qu'on y versât, la paix de Manderley ne pouvait pas être abolie, ni sa beauté détruite. Les fleurs mortes s'épanouiraient une autre année, les mêmes oiseaux bâtiraient leurs nids, les mêmes arbres refleuriraient. Cette vieille et calme odeur de mousse s'épandrait dans l'air, et les abeilles reviendraient et les grillons s'installeraient dans la profondeur des bois. Il y aurait toujours des lilas et des chèvrefeuilles, et les boutons du magnolia blanc s'ouvriraient lentement sous les fenêtres de la salle à manger. Rien n'atteindrait jamais Manderley. Il reposerait toujours dans sa coupe comme une chose enchantée, gardé par les bois, préservé, tandis que la mer se briserait, séloignerait et reviendrait sur la plage de galets. »
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre