Pas de quartier chez les bouchers !
Félix de Castelbajac est maintenant capitaine et commande un escadron du 3e régiment des Chasseurs d’Afrique. Chargé par le commandant Bazaine de pacifier la région de Sinaloa, le jeune capitaine pétri d’idéaux il y a peu est devenu un soldat impitoyable.
Après la trilogie annoncée, un diptyque s’amorce et s’ensuit. Félix Sauvage a troqué son nom d’emprunt et repris son véritable patronyme alors même que Sauvage correspond davantage aux évolutions du personnage. Sans verser pour autant dans la cruauté, Félix de Castelbajac est intransigeant avec les ordres à exécuter et l’autorité qui lui échoit. Le 4e volume reprend néanmoins du lustre après un passage à vide dans le 3e tome. Même si l’histoire est linéaire et conventionnelle, les va-et-vient entre le huis-clos du couvent où est incarcérée la jeune Esmeralda et les scènes de plein-air où s’escriment la soldatesque et Félix rendent efficacement compte de l’évolution des personnages. Classique dans sa narration, l’histoire n’en reste pas moins enlevée. Si le lecteur peut regretter quelques complaisances et facilités, l’aventure demeure de bonne facture. Entre le graphisme rond et charnu de Félix Meynet, ses couleurs pimpantes et légères, le décalage est total avec la cruauté du propos. Finalement, le prochain album intitulé « Black Calavera » qui doit clore l’histoire peut légitimement susciter l’intérêt.
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