[Tex. 683, La prigionera del deserto | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
La prisonnière du désert.
La jeune femme mexicaine sortie exsangue de sa traversée du désert et amenée à demi-consciente dans le village navajo où demeure Tex Willer s’avère être Luz Velasco, la fille de Lupe Velasco, amie du ranger que celui-ci croyait morte, emportée dans les tourbillons d’un torrent cataractant. Ayant recouvré ses sens, Luz dévoile tout un pan de son passé à Tex et consorts. Lupe s’en est sortie non sans séquelles. Recueillie par un ermite, Lupe a retrouvé à force de soins attentifs la santé et sa reconnaissance pour son samaritain s’est muée en amour. Or l’ermite n’est autre que Ricardo Inigo, fils banni du rancher tyrannique et esclavagiste Victor Inigo contre lequel Lupe a lutté. Quand il apprend la mort de son père, Ricardo revient à Agua Negra, le ranch paternel et reprend les rênes de l’exploitation. Ricardo épouse Lupe et accepte de bon cœur la venue des deux enfants de Lupe, Ruben et Luz. L’aisance financière aidant, la famille Velasco dispose d’amour, d’attention et d’éducation. Cela est sans compter sur la scission entre frère et sœur, mari et femme quand Fernando Drigo, oncle des deux enfants vient prévenir Lupe des exactions qui continuent d’être perpétrées sur les villageois alentour par les hommes d’Agua Negra. Face à une situation devenue critique, Ricardo Inigo décide d’emprisonner sa femme en attendant de faire la lumière sur des accusations qui l’accablent. Si Ruben a choisi le camp de son beau-père, Luz a opté pour la libération de sa mère, son dernier recours demeurant la venue de Tex et de ses pards.
Mauro Boselli a imaginé une histoire familiale heurtée par la violence et les ambitions, les atavismes et les égoïsmes. La tragédie pourrait se muer en conte de fées mais un retournement de situation transforme le prince charmant en ogre cauteleux, Ricardo semblant endosser hypocritement les habits paternels du potentat esclavagiste, l’habit de bure ne faisant pas l’ermite. Tel père tel fils semble claironner l’aruspice mais rien n’est aussi simple et les apparences peuvent être trompeuses. Alessandro Piccinelli produit une œuvre soignée et travaillée. Son graphisme élégant et précis est d’une grande beauté formelle.
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