C’est un récit poignant et très émouvant que le récit de cette grand-mère luttant envers et contre tout pour la guérison de son petit-fils atteint de choléra. De plus, le livre est fort poétique et bien écrit. Et la fin est d’une beauté incroyable.

Cependant, je n’ai pas pu complètement adhérer au comportement de cette grand-mère: au-delà d’une superbe ode à l’amour (grand-)maternel, je trouve que ce roman illustre également la difficulté de mettre en place des traitements médicaux lorsque l’on est confronté à des croyances. Le livre se déroule en Égypte en 1948, mais reste malheureusement d’actualité encore de nos jours dans certains pays. Ici, la grand-mère agit en dépit du bon sens, même si elle est animée par les plus beaux sentiments du monde, et elle réagit selon des croyances (guérison ou mort le sixième jour, méconnaissance de l’importance de la réhydratation et de l’hygiène, croyance - à tort ou à raison - que les malades sont amenés dans des mouroirs où aucun soin de réhydratation n’est prodigué alors qu’on est tout de même dans une grande ville comme Le Caire). Loin de moi l’idée de juger - car confronté à sa situation, qui sait comment il réagirait? - mais disons plutôt que j’ai eu une double lecture de ce roman.

Cela n’enlève rien à la beauté poignante du récit, lors duquel j’ai eu des larmes au bord des yeux à la lecture de l’un des chapitres.

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