Des quelques livres que j’ai lu sur l’éducation jusqu’ici, c’est probablement celui-ci que j’ai préféré.
Il commence par un rappel historique: à quel point l’enseignement de Françoise Dolto est incompris et détourné de nos jours, et les méfaits de 68 sur la perception de l’exercice de l’autorité parentale.
Claude Halmos donne des pistes pour aider à distinguer autorité et autoritarisme, et explique pourquoi le laisser-faire est aussi néfaste que l’autoritarisme pour l’enfant. D’où un plaidoyer en faveur d’une autorité ferme et juste, toujours expliquée aux enfants pour qu’ils comprennent bien les règles justifiant l’exercice de l’autorité, et intègrent ces règles nécessaires à la vie en société.
Un passage m’a beaucoup surprise: c’est le tout premier livre sur l’éducation que je lis où l’auteur ne diabolise pas les gifles et les fessées en tant que sanctions possibles - sans pour autant les encourager. Elle souhaite déculpabiliser des parents qui pêtent occasionnellement un câble quand un enfant dépasse vraiment les bornes, alors que par ailleurs ils aiment et respectent cet enfant. Pour elle cela n’a rien à voir avec de la maltraitance et de la violence, qui peut d’ailleurs autant être verbale que physique. J’avoue que ce passage m’a rassurée, car si jusqu’ici j’ai toujours réussi à me maîtriser physiquement, cela m’évitera de terriblement culpabiliser si un jour je ne trouve vraiment aucun autre moyen de me faire obéir sur un point essentiel.
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