Un soir, la femme du narrateur n'est pas rentrée chez elle. Alors que les policiers privilégient l'hypothèse de la disparition volontaire, le narrateur est rongé par l'incertitude quant au sort de sa femme, et par l'incompréhension. Le roman débute un an plus tard, tandis ce père de deux enfants tente tant bien que mal de se reconstruire en déménageant à Saint Malo.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Les personnages et l'histoire sonnent vrais, et j'ai aimé la manière dont l'auteur traite des thèmes de l'amour paternel, de l'absence, de la difficulté d'être parent, de la reconstruction suite à un drame (sans sombrer dans l'angélisme).
C'est un livre qui m'a effectivement pris au creux du ventre, et j'ai souvent eu les tripes nouées tant l'empathie avec le narrateur était forte. Même bourré d'imperfections, on sent à quel point ce père tente d'être un aussi bon père que possible au vu des circonstances et au vu de sa personnalité. Certes il est défaillant, incapable de surmonter sa déprime, il ne s'en sort pas dans l'immédiat... mais il se bat tout de même du mieux qu'il peut, aimant ses enfants et tentant de ménager des parenthèses de bonheur à trois.
Ensuite, il est aussi aidé par la vie: un frère aîné qui lui tend la main, une très belle région d'enfance où retourner vivre, un travail sans horaires précis qui l'autorise à passer du temps avec ses enfants plutôt que de bosser 8 heures par jour et d'être happé par le quotidien. Tout le monde ne bénéficierait pas de telles conditions si confronté à un drame similaire... Mais ces éléments permettent de respirer un peu et d'éviter au roman de sombrer dans le drame le plus noir. La déprime du narrateur et l'histoire du déménageur rendent le livre suffisamment noir ainsi...
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