Moisson rouge
Après quinze années d’absence, Dash Bad Horse revient dans la réserve sioux de Prairie Rose où il a vécu enfant. Là, tout n’est qu’horreur, fureur et noirceur. Dash a des comptes à régler avec son passé mais pour le moment, diligenté en sous-main par le FBI, il doit infiltrer le gang de Lincoln Red Crow afin de faire tomber les têtes dont celle du leader mouillé dans de sordides trafics et impliqué dans le meurtre d’agents de la police fédérale. Red Crow a beaucoup misé dans la construction d’un casino sur la réserve et il ne veut aucun couac lors de l’inauguration. Les Blancs doivent être plumés consciencieusement. Dash est un cheval retors et une sacrée bourrique. A force de harangue et de castagne, il se fait remarquer et embaucher par Red Crow dans la police tribale. Il ne lui reste plus qu’à faire ses preuves et les occasions ne manquent pas.
Couverture et titre opèrent comme repoussoirs et dissuadent d’ouvrir le comics. Si le lecteur pousse la porte de la réserve et ouvre les premières pages, il plonge immédiatement dans la noirceur et la violence, le graphisme et les aplats noirs accentuant encore des dialogues rudes et des combats où le sang rutile. Si on passe outre la brutalité du propos et le choc visuel immédiat, la narration tendue et la mise en page électrisée entraînent de force le regard. L’histoire est simple à suivre et la psychologie des personnages est peu fouillée. Pourtant, à mesure, les flashbacks resserrent les liens entre les protagonistes et la complexité augmente avec les chausse-trapes en regard. Le suspense de la dernière image incite vivement à continuer le chemin dans le monde délabré de la réserve Lakota.
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