[Russell Chase. 1, Le loup de Tasmanie | Richard Nolane ; Pasquale Del Vecchio]
Indiana Chase
La cryptozoolgie consiste à étudier objectivement les animaux disparus ou fabuleux à partir de sources indirectes contestables. Russell Chase, enseignant à l’université scientifique de San Francisco a été congédié après qu’il a engagé sa crédibilité et celle de l’institution universitaire en révélant l’existence du yéti à partir d’une preuve erronée. Travaillant dorénavant dans le zoo de la ville, il est confronté à un illuminé qui vient d’abattre l’attraction principale du lieu, un kangourou albinos. Envoyé en mission vers l’Australie afin d’obtenir un nouvel animal pour le zoo, Russel fait un détour par son île natale, la Tasmanie. Très vite mis sur la piste du thylacine, le célèbre loup disparu depuis des décennies, le cryptozoologue parvient à trouver et à prouver la présence du mythique marsupial. Son prestige reconquis, Russell Chase peut poser ses conditions auprès de son université mais l’accalmie est de courte durée car David Reed, le pourvoyeur des précédentes fausses informations sur le yéti revient vers lui avec, cette fois-ci, la preuve irréfutable de son existence. Une telle piste excite les convoitises du milliardaire russe Vladimir Orlov, ancien général du KGB ainsi que celles de la triade chinoise Le Lys blanc.
L’histoire classique rebattant des cartes usées et des poncifs plombés n’en demeure pas moins intéressante à suivre ne serait-ce que parce qu’elle prend le temps de poser le cadre, le loup de Tasmanie ne constituant qu’une mise en appétit. Le véritable fil conducteur est la main supposée du yéti qui voyage dès le début, du Tibet en Chine, dans des circonstances dramatiques. Les relations entre les divers personnages gardent un aspect plausible, Jade, la fille métisse de Reed, ne tombant pas d’emblée dans les bras du beau Chase. Pasquale Del Vecchio, dessinateur transalpin, réalise comme à son habitude une œuvre au graphisme précis, élégant, expressif. Il est dommage que ses réalisations magistrales faites pour Bonelli Editore ne soient pas accessibles en français et que les couleurs assombries réalisées par Christine Moulard pour le présent album étouffent un peu le travail d’orfèvre du grand dessinateur italien.
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