[Tour du monde des terres françaises oubliées | Bruno Fuligni]

"Contrairement à ce qu'un vain peuple pourrait penser, la France ne se limite donc pas à sa métropole et à ses DOM bien connus [...]" (p. 12)

Elles ont pour nom l'Archipel des Chesterfield, les Domaines français de Sainte-Hélène, l'île basque de Floreana parmi les Galapagos, l'île intermittente de Julia, le Tombeau des rois en Jérusalem, Hauteville House à Guernesey, la forêt de Mundat, le très jules-vernien récif Ernest-Legouvé, l'atoll Clipperton de toutes les malédictions, les TAAF créateurs d'un nouveau créole antarctique : ce sont des terres françaises établies, contestées ou à l'existence douteuse que leur isolement et exiguïté rendent aussi invisibles sur les cartes que féériques pour l'imaginaire.
Ce récit frivole et dérisoire relate, dans le style d'une causerie de salon, les circonstances de leur découverte ou annexion à la France, ou toute autre anecdote les concernant.
Pour ceux que l'esprit estival nourri de rêveries de cocotiers, de fables de baleiniers, de négriers et de spéculateurs en guano ne rassasieraient pas, les chiffres bruts, le quantitatif brut des étendues d'eaux territoriales et de zones économiques exclusives de la France, secondes seulement à celles des États-Unis, et les éventuelles retombées économiques de l'exploitation future des nodules polymétalliques sous-marins sont là pour faire dresser les antennes.

La jaquette de l'ouvrage contient une grande carte répertoriant ces terres oubliées : son dessin garni de monstres et ses couleurs pastel font penser à un planisphère Renaissance. Il mérite presque d'être encadré.

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