Manuel pratique pour les auteurs / Jacques Dutertre. – Paris : Editions Grancher, mars 2002. – 191 p. – ISBN 2-7339-0779-4
Voici encore un ouvrage concernant le monde du livre (comme « Les métiers de l'édition »), un des thèmes auxquels je m'intéresse. Le propos de l'auteur est d'une part de passer en revue différentes possibilités, de sorte que la personne pour laquelle il serait absolument vital de se voir publiée puisse réaliser son vœu, éventuellement au prix d'une participation financière raisonnable, d'autre part de faire comprendre aux candidats à la publication la réalité économique de l'industrie du livre. L'auteur donne fréquemment des exemples tirés de son expérience personnelle.
Dans son premier chapitre « Ecrire un livre », Jacques Dutertre examine les différentes motivations des personnes qui souhaitent d'être publiées et en profite pour évoquer les différents genres de livre. Il conseille également aux auteurs de prendre en compte la « publiabilité » de ce qu'ils vont écrire.
Dans son deuxième chapitre, « Le livre-business : la réalité économique », l'auteur insiste sur le phénomène de concentration qui se produit non seulement chez les éditeurs, mais aussi chez les diffuseurs et les distributeurs, ainsi que chez les libraires et autres points de vente.
Le troisième chapitre, « Comment les éditeurs choisissent-ils les livres qu'ils publient ? » explicite les différentes étapes de tri après avoir indiqué qu'un certain nombre de livres correspondent en fait à des commandes de l'éditeur.
Le chapitre quatre, « Le jeu de la publication et du hasard : comment soumettre un manuscrit à un éditeur », donne quelques conseils de relecture critique personnelle, de relecture par d'autres personnes, de présentation du « manuscrit » (souvent aujourd'hui un fichier numérique ou son impression), de rédaction de lettre de présentation, d'obtention éventuelle de lettres de recommandation, de sélection des éditeurs qui seront sollicités.
Le cinquième chapitre, « Votre contrat et la vente de votre livre » donne aux auteurs les repères nécessaires concernant les « bons usages » et leur indique quelles sont leurs marges de négociation (un exemple de contrat est donné en annexe).
Le chapitre six, « Que faire en cas de refus ? », suggère le recours aux agents littéraires, l'éventualité de revoir le manuscrit (éventuellement en fonction des critiques et suggestions accompagnant parfois les lettres de refus d'éditeurs), la poursuite de la démarche à partir d'une nouvelle sélection d'éditeurs.
Le chapitre sept, « Edition à compte d'auteur et auto-édition », met en garde contre les pièges que comportent parfois les contrats d'édition à compte d'auteur, sans exclure absolument cette solution. Il évoque un autre terme à l'alternative, l'auto-édition, en donnant quelques informations techniques et juridiques indispensables à qui ferait ce choix.
Le chapitre huit, « L'édition électronique : la voie royale du futur », développe divers modes d'édition numérique.
Le chapitre neuf, « Vivre de ses livres », donne un certain nombre d'indications concrètes relatives à la possibilité de vivre, partiellement ou complètement, de sa production littéraire.
La conclusion parle d'elle-même : « Qui veut peut ! », sachant toutefois que tout au long du livre, l'auteur, avec persévérance, s'attache à faire intégrer à ses lecteurs les réalités les plus prosaïques de l'industrie du livre.
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