[Tex. Spécial n° 9, La vallée de la terreur | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Le chef de la police de San Francisco Tom Devlin demande aux rangers Tex Willer et Kit Carson d’enquêter sur des meurtres demeurés impunis et commis par la secte des vengeurs qui terrorise la population locale. Ils partent à la rencontre du docteur Ulrich Winckelried, beau-fils de John Sutter, l’aventurier suisse que la ruée vers l’or a ruiné en le dépossédant de ses terres. Mina pense que son père John Sutter commandite tous les crimes perpétrés contre des propriétaires miniers mais le vieil homme ne quitte quasiment jamais son domaine fortifié de Sutter’s Rest. Rapidement confrontés à des membres fanatiques de la secte qui attentent à leur vie, les rangers sont mis sur la piste du sourcilleux et inflexible Lucas Bonner. May Ling, personnel dévoué de John Sutter trame dans l’ombre.
Mêlant la fiction à l’histoire, le scénariste a imaginé un récit trépidant que les frustrations et les ambitions d’une famille déchue enveniment à outrance. Afin de retrouver leur lustre d’antan, les Sutter seraient prêts à tout avec l’aide des vengeurs intransigeants. Le dessinateur Magnus s’est habilement glissé dans les codes du genre et a respecté le cahier des charges. Il s’est immergé dans l’histoire, reproduisant les moindres détails du décor, feuille à feuille, pierre à pierre tout en conservant une totale lisibilité. Les habituels aplats noirs de Magnus cèdent le terrain à un superbe jeu de hachures d’une grande finesse. Il aura fallu à l’auteur transalpin pas moins de sept années pour venir à bout de son Tex. Roberto Raviola alias Magnus s’est éteint dans la foulée. Il en aura été de même pour Guido Buzzelli mettant le point final à son Tex et disparaissant ensuite. Le héros de papier imaginé dès 1948 par Bonelli et Galleppini a la peau (de papier) plus dure que ses auteurs de chair.
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