Deux écrivains, le narrateur et un certain Martin Millet trop clairement clone de Houellebecq (Zeller a lu "Extension du domaine de la lutte" et ne s'en est pas remis), sont invités au Caire pour une série de conférences.
A l'instigation de Martin Millet, ils se lancent dans une quête pseudo-intellectuelle visant à démontrer que l'Egypte n'est pas plus frustrée sexuellement que les autres pays et que le voyage de Flaubert peut encore se faire, autrement dit, Martin Millet cherche à coucher avec une prostituée. Eclat de rire libérateur garanti à la page 82 (attention, interdit d'y aller directement, sinon, ça ne vous fera pas rire).
Cette lamentable épopée s'achève sur des considérations sur l'islam assez osées (dès qu'on sort des deux formes de langue de bois permises, tout devient osé, sur l'islam), ce dont l'auteur semble si conscient que, et c'est là qu'il sauve son roman, il conçoit une histoire à tiroir où c'est Martin Millet qui devient l'auteur de "La Fascination du pire" et tire lui-même à boulets rouges sur son roman, prévoyant tout ce qui pourra lui être reproché (à croire qu'il a fait lire ses brouillons à un panel représentatif de lecteurs avant d'achever le roman). Du coup, j'aime assez, alors qu'en cours de lecture, j'étais plutôt remontée de la parenté avec "Extension du domaine de la lutte".
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