[Tex. Mensuel n° 441-442-443, Springfield calibre 58 ; Un ranger en péril ; Le retour du tigre noir | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Un raid comanche nocturne et meurtrier mené par Petit Loup, dans le village de Sheffield, près de la frontière mexicaine, vise à extirper de sa cellule le comanchero Kinkaid, pourvoyeur des Indiens en fusils Springfield calibre 58. Habitués à la guérilla, fins connaisseurs du désert, les Comanches sadiques et meurtriers sont insaisissables. Les deux rangers Tex Willer et Kit Carson ont carte blanche de la part du colonel Patterman de Fort Stockton afin d’élucider la mystérieuse provenance des fusils fabriqués brièvement à la fin de la guerre de Sécession et volatilisés dans l’explosion du bateau qui les transportait. Il leur faudra remonter des pistes poussiéreuses et sanglantes.
Voisin de chambrée de Tex et de ses partners, Ferguson, patron du Star, bateau à aube navigant sur le Mississipi, est assassiné dans la nuit. Tex que la chaleur incommodait n’a pas fermé l’œil. Il est le premier sur les lieux et malmène les meurtriers. L’un d’eux parvient à s’échapper en sautant dans le fleuve. Les criminels étaient commandités par le mystérieux Tigre Noir, ennemi juré des rangers. Débarqués à la Nouvelle-Orléans à la demande du shérif Mac Kennet, le quatuor de compadres est vite mis au parfum délétère qui flotte sur la ville à la suite de la vague criminelle qui submerge les forces de l’ordre et terrifie la population.
Au plaisir de lire une histoire classique de trafic d’armes et de traque jusqu’au duel ultime s’ajoute la saveur particulière du dessin de Victor de la Fuente. Le Retour du Tigre Noir amorce son histoire et tend son intrigue mais ne trouve pas son dénouement dans le présent volume. Il faudra patienter au prochain numéro avant d’en connaître la conclusion. D’apparence figée, le dessin de Fabio Civitelli est précis, fouillé, élégant. Ces récits parus il y a une quinzaine d’années en Italie n’ont pas vieillis. Ils se dégustent à l’égal des pruneaux fourrés que décochent en rafale Tex dans les viles poires des méchants. Si la France voulait compenser le retard pris sur les parutions transalpines, il faudrait au moins un rythme de parution bimensuelle. Autant vouloir « décroisser » la lune ou plus efficacement se mettre à l’italien dare-dare !
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