Sjowall et Wahloo sont considérés comme les parents du polar moderne et pas que scandinave. Ils ont en effet introduit de l'humanité dans le polar en montrant que les policiers aussi ont une vie, et souvent une vie de merde because leur boulot qui les accapare.
Il est également fréquent de considérer ces deux auteurs comme les précurseurs des autres romanciers scandinaves qui ont utilisé le roman policier pour dénoncer les failles du modèle social scandinave.
Je m'étais longtemps demandé ce que çà signifiait, avec la chambre close je l'ai bien compris car les auteurs ne mettent pas de gants pour dire ce qui ne va pas en Suède au début des années 70. En gros le mal c'est deux maux. D'un côté le clivage entre les nantis et les autres (rien de bien nouveau sous le soleil), de l'autre, l'incurie et l'incompétence des ronds de cuir de la police.
Sur ce dernier aspect, la chambre close est un poil trop caricaturale à mon goût en illustrant le propos avec un procureur spécial acharné à coincer un gang de braqueurs de banque. Il est aussi incompétent qu'acharné, multiplie les éclairs de génie qui s'avèrent être des erreurs monumentales de jugement...c'est de la grosse ficelle qui fait pendant à la subtilité de Martin Beck, le héros de la série qui enquête, lui, sur une mort en chambre close qui n'intéresse personne en utilisant des méthodes de police qui font une fois de plus leur preuve.
Bref, une mise en abîme un peu trop appuyée dans un polar bien mené mais finalement assez plat et sans fulgurance.
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