[Tex. Spécial N° 5, Flammes sur l’Arizona | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
« Tabula rasa ! » ordonne le sinistre Dan Latimer à sa troupe de Mexicains prête à massacrer un village d’Apaches Jicarillas au petit jour. In extremis, l’alerte est donnée. Les Indiens sortent des tentes, armés et prêts à se sacrifier face à la horde barbare déferlante afin que leurs femmes, enfants et les vieillards traversent le rio pour se mettre à l’abri. Tex Willer et Kit Carson entendent les coups de feu et se précipitent. Toutes leurs balles font mouche. Le raid meurtrier est repoussé. Les rangers veulent éviter de nouvelles guerres indiennes d’autant que le général Crook a été dépêché en Arizona afin de mettre un terme aux velléités d’indépendance des Apaches, Geronimo et Delgado en tête. Tex n’est pas dupe du devenir des Apaches en guerre. Ils seront pourchassés sans répit jusqu’à leur mort. Derrière le larbin Latimer, les notables de Tucson tirent les ficelles. Ils souhaitent fomenter la rébellion des Indiens afin que l’armée les éradique définitivement et que leurs dernières parcelles de terre chichement accordées leur reviennent. Toutefois, le gouvernement américain ne souhaite pas encore déclencher les hostilités et un émissaire, John Adams, est envoyé sur place afin de parlementer avec le chef de guerre Delgado. Il doit être appuyé par les deux rangers amis respectés des Navajos. Un plan machiavélique est orchestré dans l’ombre par les sinistres pontes de Tucson. Soudoyé, l’Apache renégat Ojo Blanco va poignarder à mort John Adams. Delgado qui avait accepté d’accompagner Tex pour une rencontre avec l’émissaire de la paix tombe dans un traquenard. L’opération prend une bien vilaine tournure et les deux amis, Tex et Kit, auront toutes les peines du monde à éviter un conflit meurtrier pour les Apaches.
Proche de la vérité historique, l’histoire est passionnante mais éprouvante à suivre car les massacres d’innocents, sous toute latitude et à toute époque, restent définitivement insupportables. Il faut noter que si les exécutants sont punis, les commanditaires ne seront à aucun moment soupçonnés et poursuivis en conséquence. L’hydre demeure dans l’ombre. Sa force est ainsi décuplée. Elle agira sans répit jusqu’à ce qu’elle obtienne satisfaction. Enfin, c’est un bonheur de voir le superbe travail de Victor de la Fuente, puissant et expressif, dynamique et inventif, un constant régal visuel.
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