[Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme! | Jean-Marie Pelt]

Un livre intéressant. Je m'attendais à mieux, ceci dit. Je m'attendais à plus de conseils pratiques, ou plus de choses probantes. Là on a plutôt un plaidoyer pour réduire les pesticides, dans le but de ne plus en utiliser. Pelt nous présente aussi des pistes intéressantes de recherche, mais sans plus.

Surtout, ce qui m'énerve un peu, c'est que s'il remet en cause notre utilisation des pesticides, il ne remet pas en cause l'orientation libérale de notre société. Et ça m'énerve! Alors je sais bien qui est Pelt et que ce monsieur appelle parfois à voter Bayrou, m'enfin quand-même... Et ce qui m'énerve encore plus, c'est qu'il ne remet pas du tout en cause l'industrie. D'ailleurs, de vous à moi, je l'ai compris dès le début du livre : "il ne s'agit pas de condamner la chimie, mais de la moraliser et de la sécuriser". Tout était dit ici!

Malgré ces grincements, j'apprécie grandement la pédagogie de Pelt, qui sait expliquer simplement des choses complexes, et qui présente des ouvertures intéressantes en matière de production végétale.

Mitigé, donc, mais vers le bon sens, malgré tout.

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Tu as raison : on doit beaucoup à l'industrie et à la chimie. Il faudrait néanmoins faire une liste du positif et du négatif qu'on leur doit.

Les "progrès" sont-ils vraiment des progrès, ou bien ont-ils amplifié les problèmes? Créé des problèmes plus grands que les problèmes de départ? Osons se poser la question.

Et de toute façon, même si elles ont constitué un vrai progrès (ce dont je doute fortement) il est nécessaire de limiter leur puissance, mais nous avons du mal aujourd'hui avec le concept "d'auto-limitation". Car ce concept nécessite la vertu, et ce n'est pas très à la mode.

Les changement plus profonds dont tu parles si justement, Swann, me semblent être liés à une véritable révolution personnelle, dont je pressens que nous (moi y compris) en sommes encore bien loin...