Belinda Cannonne revient dans sa maison de campagne, quelle triste découverte ! Sa maison fut visitée pendant son absence. Rien n'a été cassé, Son ordinateur portable a disparu. Elle fait le tour des pièces, rien ne semble perturbé, puis soudain elle s'aperçoit que sous la table de la chambrette, il n'y a plus rien. Les voleurs ont emporté deux malles en métal. Ces malles contenait sa vie, ses journaux,sa mémoire, ses écrits, des lettres de sa famille, père, grand-mère, de ses amoureux.
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les journaux contiennent toute ma vie: or j'ai une mémoire si incertaine, si lacunaire, que cette perte m'apparait comme une grande catastrophe."
" Que peut-il y avoir dans la tête du jeune homme qui force les serrures et y découvre cette chair du temps, Des souvenirs se dit-il ?"
A partir de ce fait, Belinda Cannone réfléchit et reprend sa plume . Son nouveau journal relate la perte et le deuil face à la disparition de sa mémoire. L'auteur reprend le fil de sa vie, pour la rendre universelle .
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Ce que je fais peut-être aussi en écrivant ces pages : comprendre comment le temps nous traverse. Comprendre en quoi nous sommes fait de la chair du temps, c’est-à-dire de mémoire ».
Comme toutes les traces du passé ont disparu, comment ne pas reconstruire, sa propre histoire, redonner un autre sens à sa vie ?
Très critique à l’égard de la littérature du moi, Belinda Cannone revient finalement à la fiction comme moyen d’exploration de soi-même et du monde : « la fiction est un meilleur instrument car elle permet d’approcher l’incompréhensible du monde, et plus exactement sa violence »
J'ai été séduite par ce roman, j'avais entendu l'auteur parler de son livre lors d'une table ronde. L'écriture est fine, sensuelle.
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